Contrairement au premier match, nos joueurs ont raté leur entrée en matière contre le Nigeria. Une crainte excessive de l’adversaire qui a fini par leur coûter cher.
La Presse — Le footballeur tunisien est prévisible. Quand il gagne, il tombe vite dans l’euphorie. Quand il joue sous pression, il est capable de surprendre. Mais quand il surestime son adversaire, il passe tout simplement à côté et c’est ce qui s’est passé samedi soir à Fès contre le Nigeria, un adversaire qui a, certes, un grand potentiel, mais dont la naïveté constitue son défaut majeur.
Puis, Sami Trabelsi aurait dû le comprendre depuis le match de Brésil: quand on a cette capacité extraordinaire d’arrêter tactiquement une sélection menée par Ancelotti, on est en mesure d’affronter n’importe quel adversaire sur un pied d’égalité.
Si notre team national est finalement passé à côté lors du match de samedi étant donné que c’est le résultat qui compte à la fin, c’est que nos joueurs ont raté leur entrée en matière en restant recroquevillés. Une approche tactique qui a permis aux attaquants nigérians, Victor Osimhen en particulier, de camper dans notre surface de réparation et de créer le danger plus d’une fois.
Un but contre le courant du jeu !
Heureusement que le sélectionneur national a fini par comprendre que sa prudence excessive n’est pas la bonne approche. Après une première demi-heure où le jeu était à sens unique en faveur des Nigérians, nos joueurs ont eu, enfin, le feu vert pour sortir de leur réserve. Et quand l’équipe de Tunisie monte à l’attaque et, surtout, joue tout simplement son jeu, elle est en mesure de rééquilibrer les débats. Par ailleurs, notre team national a été dangereux sur sa première occasion de match, sauf que la frappe d’Ali Abdi est passée au-dessus (32’).
Mais s’il y a un joueur qui a tout raté ou presque samedi, c’est bel et bien Hazem Mastouri. Une minute après la tentative de Abdi, Mastouri, pourtant idéalement positionné en pleine surface, était incapable de contrôler sa balle et tirer vers la cage. Par ailleurs, ce n’était pas la seule occasion nette ratée par Mastouri, vraisemblablement dans un “soir” sans.
Le paradoxe c’est que, durant les moments forts du match de l’équipe de Tunisie, Osimhen a donné l’avantage au Nigeria à seulement une minute de la fin de la période initiale.
Le réveil a été tardif
Comme pour le début du match, nos joueurs ont raté l’entame de la deuxième mi-temps. Un scénario presque identique avec un jeu à sens unique en faveur du Nigeria. Sauf que durant les 25 premières minutes de la seconde période de jeu, les Nigérians ont consolidé leur avantage par deux autres buts.
La note aurait pu être plus lourde s’il n’y avait pas eu ce réveil des nôtres durant les 20 dernières minutes de la rencontre. Sauf que ce réveil a été tardif étant donné que notre sélection n’a réduit le score que par deux buts pour concéder, à la fin, la défaite.
Morale de l’histoire : quand on surestime l’adversaire, on perd forcément ses moyens et cela conduit à sa perte.
