Tunisair, bus, métro : Kaïs Saïed ordonne la reconquête
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a affirmé, à l’occasion de son entretien tenu hier le 29 décembre 2025, au palais de Carthage, avec le ministre du Transport, Rachid El Amri, que ce qui se produit dans le secteur du transport aérien est totalement inacceptable.
Les retards de départ des avions ont récemment atteint, dans l’un des pays, jusqu’à cinq jours. En outre, les retards des vols, aussi bien dans les aéroports tunisiens qu’à l’étranger, ne sauraient être tolérés selon quelque critère que ce soit. Il a appelé à mettre un terme immédiat à ces dysfonctionnements et à en faire assumer l’entière responsabilité à ceux qui en sont à l’origine.
Le Chef de l’État a souligné qu’il n’est nullement question de renoncer à nos institutions et à nos établissements publics, rappelant que la compagnie Tunisair constituait jadis une fierté parmi les entreprises publiques. La situation à laquelle elle est parvenue n’est pas le fruit du hasard, mais résulte d’un ensemble de dispositions visant à sa liquidation.
La réunion a également porté sur le secteur du transport terrestre et sur la date d’arrivée du prochain lot de bus, dont une première tranche, forte de 136 véhicules, sera réceptionnée avant la livraison du lot suivant, afin de mettre un terme aux souffrances des citoyens dans leurs déplacements, tant à l’intérieur des villes qu’entre les régions. À cet égard, le Président de la République a insisté sur la nécessité d’assurer l’entretien de ces bus, leur maintenance et leur répartition équitable entre les régions sur la base de critères clairs. Il a également souligné l’urgence de renforcer le parc du métro léger par de nouvelles rames dans les plus brefs délais.
Par ailleurs, le Président de la République s’est penché sur le secteur du transport maritime, qui a connu récemment des actes de sabotage délibérés sans précédent, alors qu’aucun navire n’aurait dû prendre la mer sans avoir subi l’ensemble des contrôles techniques requis.
Le Chef de l’État a réaffirmé que la Tunisie avance résolument vers la reconstruction de ces infrastructures publiques essentielles, après qu’elles ont été presque détruites et qu’elles ont fait l’objet de pratiques de corruption visant à justifier leur cession. Il a estimé que l’accès à un transport adéquat constitue un droit humain fondamental, et non pas seulement un droit consacré par la Constitution ou par certains instruments internationaux.
Le Président de la République a finalement souligné que ces infrastructures seront reconstruites et que le citoyen retrouvera ses droits partout dans le pays. Quant aux corrompus qui ont semé la corruption dans l’ensemble des services publics, le peuple tunisien est en droit de leur demander des comptes, car ils n’ont pas seulement porté atteinte aux finances publiques, mais aux droits humains du peuple lui-même.
Notre peuple est passé d’une étape à une autre et poursuivra sa voie, non pas vers une transition faussement qualifiée de démocratique, mais vers une transition qui muselle les corrompus et leurs protecteurs, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.