Déclarations de Ferjani Sassi et Jamel Sallami : La voix de la raison
La Presse — Nous avons particulièrement apprécié deux déclarations, l’une émanant de Ferjani Sassi et l’autre de Jamel Sallami, le sélectionneur jordanien. La première concerne la prochaine rencontre que l’équipe de Tunisie se prépare à jouer ce soir face au Brésil. Ferjani Sassi a été aussi clair que conscient de ce que représente ce genre de confrontation entre des adversaires dont le niveau est sensiblement déséquilibré sur le papier.
En effet, la comparaison est impossible entre une formation qui pèse des milliards et une homologue qui est formée de bons joueurs certes, mais dont la valeur sur le marché est tout juste honnête.
«C’est une occasion de connaître notre vraie valeur. Bien entendu, tout est question d’ambiance, de désir de faire bonne figure et de représenter dignement notre football. Nous n’épargnerons aucune peine pour présenter un visage resplendissant du football tunisien. Ce sera à n’en pas douter un beau match, que tout footballeur aimerait jouer.
Un match contre le Brésil est une référence». C’est clair comme de l’eau de roche et loin de ces déclarations intempestives qui font sourire. Connaître sa valeur est déjà un objectif qui se respecte. L’accepter c’est le commencement de la sagesse et la concrétisation qui mène à plus de progrès.
La seconde déclaration émane du sélectionneur jordanien. Il n’a pas cherché des excuses et n’a pas insisté sur le résultat et sur les conséquences de l’expulsion de son joueur sur les péripéties de cette rencontre. En le faisant, il aurait cherché des excuses pour expliquer la défaite de son équipe.
Il a, par contre, insisté sur la valeur collective de l’adversaire qui lui a permis de cerner bien des insuffisances à corriger. «En venant en Tunisie, nous savions que ce sera dur. Le fait de s’assurer l’avantage une première et une seconde fois est quand même louable pour notre équipe. Mais l’équipe de Tunisie a eu le mérite de revenir deux fois dans le match et a su comment le gagner grâce au forcing adopté tout au long de la seconde période».
Ce n’est pas tous les jours que nous entendons cette voix de la raison qui nous change des commentaires accusant les uns et les autres ou aller au-devant de conclusions qui n’ont rien à voir avec la réalité des événements.
