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Société

Près d’un jeune sur dix pris au piège des stupéfiants

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  • 18 novembre 14:15
  • 3 min de lecture
Près d’un jeune sur dix  pris au piège des stupéfiants

Le sociologue Khalifa Ghorbal a affirmé que le phénomène de la toxicomanie chez les jeunes Tunisiens est devenu alarmant et nécessite d’accélérer l’investissement dans la prévention plutôt que dans le traitement.

M. Ghorbal a indiqué que les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS) sur l’addiction montrent que le nombre de jeunes toxicomanes a été multiplié par cinq entre 2013 et 2023, la proportion passant de 1,3 % à 8,9 % des jeunes.

S’exprimant pour Mosaïque FM en marge d’un colloque de sensibilisation sur le thème « Faire face à l’addiction et réduire ses risques : une responsabilité partagée », le sociologue a ajouté que les études pertinentes ont démontré que le phénomène de l’addiction est très répandu chez les jeunes âgés de 13 à 18 ans, l’âge moyen des personnes dépendantes étant de 17 ans et trois mois dont Ghorbal a souligné que le taux de décrochage dans les écoles secondaires atteint 10,9 %, ce qui, selon lui, crée un terrain propice à l’aggravation du phénomène de l’addiction chez les jeunes.

Il a réitéré l’importance d’investir dans la prévention avant le traitement, notamment en intégrant et en réhabilitant les jeunes dans des centres de formation professionnelle, estimant que les taux les plus élevés d’addiction aux drogues se trouvent chez les jeunes ayant abandonné leurs études et chez les jeunes au chômage.

Une approche sécuritaire insuffisante

De son côté, Hichem Hajji, membre du Bureau national de l’Organisation tunisienne pour l’éducation et la famille, a souligné que l’approche sécuritaire, malgré son rôle dans la limitation du commerce de la drogue, reste insuffisante pour réduire le phénomène de l’addiction chez les jeunes.

M. Hajji a indiqué que le traitement et la prévention de l’addiction nécessitent une action participative communautaire globale et une approche nationale multidimensionnelle. Il a rappelé que le commerce de la drogue est devenu un facteur de la politique internationale, certaines nations y voyant une solution pour régler leurs différends avec d’autres pays.

Hajji a considéré que l’abandon précoce des études, le chômage et la désintégration familiale sont les principaux facteurs de la propagation de la toxicomanie chez les jeunes. Il a appelé à un encadrement social pour limiter ce phénomène, notamment par l’intégration professionnelle, la formation et l’encouragement à la pratique sportive.

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Auteur

La Presse