Signature de la charte nationale pour la protection des enfants dans l’espace numérique
La charte nationale pour le soutien des capacités de la famille afin de garantir un environnement sûr pour l’enfant dans l’espace numérique a été signée ce matin. L’événement s’est déroulé en présence de la ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Asma Jabri, ainsi que de plusieurs acteurs des secteurs technologique, éducatif et médiatique.
Cette charte concrétise l’orientation nationale soulignée par le Président de la République, Kaïs Saïed, concernant la nécessité de protéger les enfants et les adolescents des nouveaux dangers apparus à une époque où les transformations numériques s’accélèrent à un rythme sans précédent.
Dans son discours, Mme Jabri a affirmé que cette rencontre ne constitue pas seulement une occasion protocolaire, mais qu’elle est une étape cruciale dans un processus national global visant à renforcer les capacités de la famille tunisienne face aux défis numériques.
Elle a également salué l’engagement actif du Ministère des Technologies de la Communication et de ses institutions, de l’Instance Nationale des Communications (INT), des opérateurs de réseaux de communication, des fournisseurs de services Internet, ainsi que des organisations, associations et institutions médiatiques. Elle a souligné que la protection de l’enfant est une responsabilité collective qu’aucune partie ne peut assumer seule.
La ministre a souligné que la multiplication des menaces numériques ciblant les enfants dans le monde rend la coopération entre les différentes structures plus urgente que jamais. Internet n’est plus seulement un espace d’apprentissage ou de divertissement, mais un environnement complexe qui exige conscience, surveillance et responsabilité.
Elle a insisté sur le fait que la famille demeure la première ligne de défense de l’enfant, étant la source initiale d’orientation, de soutien et d’éveil de la conscience chez la jeunesse.
Partant de ce principe, le ministère œuvre depuis des années à renforcer les compétences des familles tunisiennes pour une utilisation consciente et sûre de la technologie, à travers des programmes de formation, d’accompagnement et de sensibilisation.
Dans ce contexte, le plan d’action national pour la protection des enfants contre la violence dans l’espace numérique, lancé en 2024, a été une démarche stratégique qui a établi les bases de la coopération entre les ministères, les structures publiques, le secteur privé et la société civile.
En 2025, ce plan a permis d’étudier les lacunes législatives relatives à la protection numérique des enfants afin de les développer et d’élaborer des guides pratiques à l’intention des professionnels de la protection, notamment les délégués à la protection de l’enfance, les éducateurs et les travailleurs sociaux, ainsi que les agents de sécurité et les juges.
Mme Jabri a également évoqué le rôle des institutions de l’enfance, en particulier les centres d’informatique pour enfants, dans la formation d’une génération ouverte à la technologie, maîtrisant ses outils, et capable de l’utiliser avec intelligence et responsabilité. Les Ambassadeurs de la Sécurité Numérique, qui sont des enfants eux-mêmes, ont présenté un modèle réussi de ces efforts à travers une démonstration pratique sur les ateliers de sécurité numérique.
La charte nationale signée aujourd’hui est le fruit d’une collaboration entre le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors et le Ministère des Technologies de la Communication. Elle constitue un cadre de référence qui renforce la coordination entre les parties prenantes et confirme l’engagement commun pour la protection des enfants.
Mme Jabri a considéré la signature de cette charte comme la traduction concrète d’une volonté nationale sincère de construire un espace numérique sûr et responsable. Un espace qui offre aux enfants des opportunités d’apprentissage, de créativité et de production, tout en les protégeant de tout ce qui pourrait menacer leur développement ou porter atteinte à leur dignité et à leurs droits fondamentaux. Elle a souligné que la charte n’est pas une fin en soi, mais un nouveau départ vers une coopération plus profonde et plus efficace entre les secteurs public et privé d’une part, et entre les familles, la société civile et les institutions éducatives d’autre part.