EST – Youssef Msakni s’engage pour un an et demi : Est-ce le bon choix ?
Sans club depuis juillet dernier, Youssef Msakni retrouve le Parc B douze ans après. A 35 ans, Youssef Msakni est engagé pour remplacer Youssef Belaïli. Les deux joueurs occupent le même poste, ont deux ans de différence d’âge, mais ont des styles de jeu différents.
La Presse — Le 1er janvier 2013, Youssef Msakni, âgé de 22 ans à l’époque, a quitté l’Espérance de Tunis pour le club qatari, Lekhwiya SC, rebaptisé Al Duhail SC. Détenteur de la Ligue des champions avec l’Espérance en 2011 et finaliste de la même compétition un an plus tard, Youssef Msakni, qui pouvait prétendre par son talent à une carrière en Europe, a choisi de s’expatrier au Qatar où il a endossé les maillots d’Al Duhail et Al Arabi, outre un prêt de six mois dans le club belge KAS Eupen de janvier à juin 2019.
S’il a pu préserver son rang d’international tout au long de ces 12 dernières années bien qu’il n’évolue pas dans un championnat prestigieux, il le doit incontestablement à son talent fou. On a beau dire qu’en jouant avec un seul pied il est capable de déverrouiller les plus solides des défenses, Youssef Msakni a perdu de son aura au fil des années et c’est normal : les joueurs vieillissent aussi.
Cela dit, le talent inné de Youssef Msakni lui a valu de rester sous les projecteurs jusqu’à il y a un an. Une saison chaotique en club qui lui a fait perdre son rang d’international. Depuis juillet dernier, il est d’ailleurs sans club après avoir quitté Al Arabi.
Le malheur de Belaïli…
L’idée du retour de Youssef Msakni à l’Espérance n’est pas nouvelle. Elle trame dans les esprits depuis quelques mois déjà, avant la Coupe du monde des clubs que le joueur espérait disputer sous les couleurs « sang et or ».
Et alors qu’il s’est éloigné du Parc B, le malheur de Belaïli (touché aux ligaments croisés) a fait le bonheur de Msakni. Dans l’urgence, il fallait trouver un remplaçant à l’ailier gauche algérien et ça tombe bien : Msakni occupe le même poste.
Les deux Youssef ont pratiquement le même âge. Belaïli est âgé de 33 ans, Msakni, lui, en a 35. Sauf que les styles de jeu des deux joueurs diffèrent. Belaïli est explosif, généreux dans l’effort, ouvre des brèches et apporte des solutions. Il est depuis plus d’un an la dynamo de l’équipe.
Quand Miguel Cardoso a affronté l’Espérance aux demi-finales de la Champions League, la saison dernière, alors à la tête de Mamelodi Sundowns, il avait déclaré que « Youssef Belaïli représente 60% du jeu de l’Espérance ». Et justement pour contrecarrer l’Espérance, il a isolé Belaïli, lui imposant un pressing d’homme à homme. Le résultat, on le sait : Mamelodi Sundowns a éliminé l’Espérance et filé en finale.
Youssef Msakni, lui, préfère rester dans sa zone de confort. Il se fait oublier sur le terrain pour surgir de nulle part. Il peut être une alternative pour remplacer Youssef Belaïli, mais pas la seule. Un autre renfort s’impose au mercato hivernal. Dans les coulisses, on évoque déjà le retour de prêt de l’AS Soliman, au mercato hivernal, de l’ailier gauche burkinabé, Jack Diarra (19 ans).
A noter que Youssef Msakni, de retour à Tunis lundi, a signé hier un contrat de six mois renouvelables d’une année si besoin est.