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Editorial

Textile : un rang de leader à préserver

  • 23 novembre 17:00
  • 3 min de lecture
Textile : un rang  de leader à préserver

En plus du renforcement des tendances à caractère social prônées par le projet présidentiel pour la Tunisie nouvelle, les indicateurs économiques connaissent des courbes ascendantes avec une inflation en nette baisse et des chiffres à la hausse concernant plusieurs secteurs. 

Le dernier en date est celui annoncé par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie avec un bond remarquable enregistré par les exportations annuelles de produits textiles, puisqu’elles devraient dépasser, d’ici à fin 2025, le cap des neuf milliards de dinars.

Il faut dire que l’embellie se poursuit depuis quelque temps déjà et qui a fait de notre pays le grand fournisseur des pays de l’Union européenne (UE) en vêtements professionnels, avec plus de 9,7 millions d’articles exportés, confirmant, de la sorte, sa place de quatrième sur la liste des fournisseurs de l’UE, tout en jouant le rôle de locomotive de l’économie tunisienne.

Ces performances ont été rendues possibles, en grande partie, grâce au Pôle de compétitivité Monastir-El Fejja qui comprend toute une panoplie d’entreprises, des laboratoires d’analyse dans ledit secteur ainsi que quatre zones industrielles d’appui regroupant près de 56 entreprises assurant environ 11 mille postes d’emploi, sans oublier les 60 startups dont la grande majorité sont encore en activité.

Il s’agit là de chiffres éloquents et prometteurs, mais il existe encore, selon les spécialistes, une bonne marge de manœuvre en vue d’améliorer la situation en la matière, et ce, en axant les approches, à l’avenir, sur les divers points du secteur.

Ainsi, les responsables dans ce domaine sont appelés à investir dans l’innovation et la technologie, à se concentrer sur le textile technique et la production à plus forte valeur ajoutée et à développer les compétences de la main-d’œuvre, notamment en attirant les jeunes vers les filières de formation. 

Bien entendu, d’autres aspects sont à revoir dans le sens d’une vision future. Outre le développement des ressources humaines grâce à la mise à niveau sur le plan de la formation continue et l’augmentation de la valeur ajoutée dans les entreprises, il serait bénéfique d’adopter les modèles d’entreprise circulaires afin d’être au diapason des standards environnementaux internationaux tel qu’exigé par les marchés extérieurs.

La prise de conscience est ainsi réelle quant à la nécessité de passer à des paliers supérieurs dans le but évident de sauvegarder ce rang fort honorable et mettre en place un leadership dans la durée afin de maintenir le niveau d’excellence dont jouit le pays à l’échelle régionale et internationale.

Auteur

Noureddine HLAOUI