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La loi financière actuelle inadaptée au fonctionnement de la banque postale

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  • 25 novembre 10:54
  • 4 min de lecture
La loi financière actuelle inadaptée au fonctionnement de la banque postale

Le ministre des Technologies de la Communication, Soufiene Hemissi, a souligné que la transformation numérique est devenue un pilier fondamental pour la construction d’un service public et d’une économie nationale forts et justes.

Le ministre des TIC a considéré que la mise en œuvre de cette transformation passe par l’exécution d’un programme de numérisation des services administratifs, en se concentrant sur les services vitaux les plus demandés par le citoyen, ainsi que par le renforcement de l’inclusion numérique et le développement de l’infrastructure des télécommunications. S’y ajoute le travail pour généraliser la couverture sur l’ensemble du territoire de la République et pour toutes les catégories sociales, en application de l’article 38 de la Constitution qui stipule que l’État œuvre pour garantir le droit d’accès aux réseaux de communication.

Répondant aux questions des députés lors de l’examen du budget de la mission des technologies de la communication dans le cadre du projet de budget de l’État pour l’année 2026, lors d’une session conjointe des deux chambres (Assemblée des Représentants du Peuple et Conseil National des Régions et des Districts) hier lundi, il a indiqué que la numérisation des services administratifs ne signifie pas l’abandon des services traditionnels auxquels le citoyen a accès en personne.

Il a rappelé l’importance du portail unifié des services administratifs, et l’avancement dans la réalisation de la plateforme numérique des procédures, qui remplacera le système d’orientation et de communication administrative. Il a également mentionné le lancement de l’exploitation de la première phase du projet de Consulat Numérique destiné aux Tunisiens résidant à l’étranger, ainsi que le lancement de la plateforme nationale de suivi des projets publics.

Concernant les services postaux et leur rapprochement des citoyens, le Ministre des Technologies de la Communication a expliqué que le ministère « fait la course contre la montre » pour réformer le système. Il a précisé qu’il n’est pas possible de répondre à toutes les demandes (qui s’élèvent à 100) relatives à la création de bureaux de poste dans les différentes régions, car l’ouverture d’un bureau de poste nécessite de trouver des locaux et des ressources humaines.

Dans le même contexte, il a souligné que le déficit en personnel est dû à la politique de gel des recrutements depuis 2016. Il a indiqué que le ministère a ouvert un concours pour recruter 260 agents, dont les résultats seront annoncés au cours du premier trimestre de l’année 2026.

Hemissi a également anticipé l’ouverture d’un autre concours pour l’exercice 2026 pour recruter un nombre supplémentaire d’agents, en plus de l’adoption d’un programme de détachement d’agents provenant d’autres administrations.

Concernant les distributeurs automatiques, il a expliqué que le ministère a lancé un appel d’offres et que l’autorisation d’acquisition a été annoncée. L’installation de tous les distributeurs sera finalisée au cours des deux prochains mois, et un deuxième marché sera annoncé pour l’acquisition d’un nombre supplémentaire d’appareils.

Quant à la loi fondamentale réglementant l’Office National des Postes, le ministre a précisé que le projet de ce texte a été présenté au Conseil d’Administration, qui a formulé des propositions additionnelles que le ministère est en train d’étudier.

Concernant la Banque Postale, le ministre a souligné que la fourniture de services bancaires par la Poste Tunisienne est nécessaire pour lutter contre l’exclusion financière, mais que la Banque Postale ne peut pas fonctionner sous la loi actuelle relative aux établissements financiers. Par conséquent, le ministère est toujours en train d’étudier certaines questions techniques.

S’agissant de la couverture des régions intérieures et frontalières par les réseaux de communication, il a réaffirmé que le ministère travaille à l’inventaire des zones non couvertes et contraint les opérateurs à respecter leurs engagements, car « il n’y a pas de numérisation complète sans une couverture complète du réseau ».

Concernant le Centre National de l’Informatique (CNI), il a indiqué que la loi fondamentale du Centre est en cours d’étude et de révision.

Il a déclaré par ailleurs que « nos systèmes informatiques sont sécurisés, contrairement aux commentaires sensationnalistes sur les réseaux sociaux ».

Il a précisé que la période à venir verra la révision de la loi sur les startups, afin de leur permettre de participer aux marchés publics.

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Auteur

La Presse