Cela fait 4 mois que les travaux de restauration, de rénovation et de réaménagement des Bassins des Aghlabides et de tout leur environnement, ont commencé sous la supervision du Génie militaire et de l’INP, et ce, grâce à un financement du Fonds saoudien pour le développement (SFD) datant de 2017.
La Presse — Ce site archéologique classé patrimoine mondial sera ainsi, dans deux ans, un complexe hydraulique unique au monde comprenant des manèges, des toboggans, des arbustes, beaucoup de gazon, des jets d’eau, des éclairages sophistiqués, des bancs, des aires de détente ombragées, des zones récréatives, des fast-foods, des cafés et une installation immersive guidant les visiteurs, outre le fait de trouver des solutions pour limiter les effets néfastes de la montée de la nappe phréatique et de la salinité de l’eau. Ainsi, les Bassins des Aghlabides au style architectural unique seront valorisés.
Rappelons que ces monuments ont été construits entre 860 et 862, couvrant une superficie de 11.000 m2, alliant utilité et esthétique. d’une part, ces deux ouvrages sont reliés par un conduit et servaient de réservoir et de bassin de décontraction. D’autre part, ils s’inscrivent dans de puissantes enceintes polygonales renforcées avec des contreforts cylindriques pour contenir la poussée de l’eau.
Ce sont des ouvrages maçonnés de moellons recouverts d’une épaisse couche d’enduit pour assurer l’étanchéité. Et au centre du grand bassin, on constate l’existence d’un pôle carré qui supporte une plateforme d’agrément et qui sert également à annuler les mouvements de l’eau occasionnés par le vent. Les habitants de la ville les plus démunis venaient puiser gratuitement l’eau dans des citernes qui flanquent le grand bassin.
Notons, dans ce contexte, que lors de la visite du Chef de l’Etat, Kaïs Saïed à Kairouan, le 30 octobre 2024, il s’est rendu aux Bassins des Aghlabides dont il a déploré l’état de délabrement avancé avec des banquettes cassées, des murs enlaidis, des fissures, des détritus entassés…
En outre, il a critiqué le recours à des experts étrangers et la lenteur des études ayant entraîné des dépenses des deniers publics. «Si les Aghlabides étaient encore en vie, ils auraient construit de nouveaux bassins et il est urgent de commencer le plus tôt possible, sous la supervision du Génie militaire, la restauration des bassins aghlabides d’autant plus que les fonds nécessaires à cet effet sont disponibles…», a dit en substance Kaïs Saïed.
