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Le déficit courant de la Tunisie se contracte à 2,7 % du PIB, selon la Banque mondiale

  • 26 novembre 17:21
  • 2 min de lecture
Le déficit courant de la Tunisie se contracte à 2,7 % du PIB, selon la Banque mondiale

Le déficit du compte courant de la Tunisie devrait atteindre 2,7 % du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2025, sous l’effet de l’aggravation du déficit commercial, selon les dernières prévisions contenues dans la nouvelle note économique de la Banque mondiale intitulée « Renforcer la protection sociale pour plus d’efficience et de justice sociale ».

Cette détérioration sera partiellement compensée par une hausse relative des recettes touristiques et une baisse des prix mondiaux du pétrole. Cependant, à moyen terme, le déficit extérieur continuera de s’aggraver pour atteindre 3,1 % du PIB en 2027.

Dans son rapport, la Banque mondiale prévoit que les investissements directs étrangers (IDE) devraient généralement rester stables, tandis que les flux de capitaux dans les « portefeuilles financiers » (flux de portefeuille) resteront très faibles.

Dans ce contexte, les pressions sur le financement extérieur resteront fortes. Compte tenu des options limitées, les autorités pourraient être contraintes de recourir davantage aux emprunts en devises étrangères auprès de la Banque Centrale.

En revanche, les finances publiques devraient afficher une certaine stabilité relative. Le déficit budgétaire devrait s’établir à 5,7 % du PIB en 2025, en raison d’une hausse limitée des subventions et de la masse salariale, et d’une augmentation relative des recettes fiscales.

À l’horizon 2027, le déficit devrait légèrement diminuer pour atteindre 4,4 % du PIB, grâce aux efforts déployés pour maîtriser les dépenses de subventions et de salaires.

La dette publique enregistrera une légère baisse, passant de 84,5 % du PIB en 2024 à 83,6 % en 2027. Néanmoins, les besoins globaux de financement resteront très élevés en raison de l’augmentation des échéances de remboursement de la dette, atteignant 28 milliards de dinars en 2026 et 27 milliards en 2027.

Dans un contexte de limitation de l’endettement extérieur, la couverture du déficit budgétaire demeure un défi, en l’absence de sources alternatives de financement. Les prêts souverains devraient couvrir une grande partie de ces besoins, réduisant ainsi la nécessité de recourir aux réserves pour financer le budget.

Cependant, le recours au financement monétaire (monétisation de la dette) comporte plusieurs risques, notamment l’éviction du financement destiné au secteur privé, les pressions inflationnistes et l’augmentation de la fragilité du système bancaire, même en cas de diminution des risques externes.

Auteur

La Presse