Kaïs Saïed charge Nafti d’adresser une nouvelle protestation diplomatique ferme à une représentante étrangère
Le président de la République Kaïs Saïed a chargé le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, d’adresser une seconde protestation « fermement formulée » à l’une des représentantes d’un État étranger accréditée en Tunisie, deux jours après une première démarche similaire de la présidence.
Lors de sa rencontre jeudi 27 novembre 2025 avec le ministre Mohamed Ali Nafti au palais de Carthage, Kaïs Saïed a déclaré : « Une protestation fermement formulée a été adressée il y a deux jours et vous êtes chargé aujourd’hui d’en transmettre une autre, tout aussi ferme, à l’une des représentantes d’un État étranger accréditée en Tunisie ».
Le chef de l’État a rappelé l’importance du respect des usages diplomatiques et de la souveraineté nationale : « Une protestation sévère doit être adressée à quiconque ne respecte pas les usages diplomatiques, ne respecte pas notre pays, la souveraineté de notre peuple, et les règles élémentaires dans les relations entre États. Nous ne l’accepterons pas et nous n’y consentirons jamais… Notre souveraineté n’est pas un sujet de débat et ne le sera jamais».
Le président de la République a aussi souligné que la Tunisie est en mesure de donner des exemples en matière de droits et libertés, appelant les partenaires à se départir de « l’ancienne mentalité » qui considère la Tunisie comme un pays soumis à des instructions. Il a insisté sur le fait que quiconque souhaite évaluer ou conseiller doit d’abord prendre en compte l’histoire du pays et la volonté de son peuple.
Il a en outre précisé que les décisions souveraines prises en Tunisie relèvent exclusivement de l’État tunisien. Le choix de cette date par certaines parties étrangères, a-t-il ajouté, était « prémédité », mais la justice a rendu sa décision le même jour, affirmant que toute tentative de confrontation recevra une réponse appropriée.
Le président de la République a réaffirmé que ceux qui cherchent à jouer des rôles illusoires en Tunisie resteront prisonniers de leurs illusions, rappelant que la Tunisie ne renoncera en aucun cas à sa souveraineté ni à la volonté de son peuple.
Il est à rappeler que le président Kaïs Saïed a convoqué le 25 novembre, au palais de Carthage, Giuseppe Perrone, ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, pour lui faire part d’une vive protestation concernant le non-respect des règles du travail diplomatique et le recours à des démarches effectuées en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques, alors qu’il représente l’Union européenne auprès de l’État tunisien et de ses institutions officielles.