gradient blue
gradient blue
A la une Actualités

Détails des verdicts définitifs dans l’affaire du complot contre la sûreté de l’État

Avatar photo
  • 28 novembre 13:59
  • 5 min de lecture
Détails des verdicts définitifs dans l’affaire du complot contre la sûreté de l’État

La chambre pénale spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la cour d’appel de Tunis a rendu, dans la nuit de vendredi 28 novembre 2025, les jugements définitifs concernant les accusés impliqués dans l’affaire dite du “complot contre la sûreté de l’État”.

Les peines prononcées à l’encontre des détenus varient entre 10 et 45 ans de prison, tandis qu’un accusé a été relaxé. Pour les prévenus en liberté, les peines vont de 5 à 35 ans, deux d’entre eux ayant été également relaxés. Quant aux accusés en fuite, les jugements confirment les peines prononcées en première instance (33 ans avec exécution immédiate) et les majorent pour certains jusqu’à 43 ans. Dans certains cas, des amendes et la confiscation de fonds détenus dans des établissements financiers tunisiens ont été ajoutées.

Parmi les principaux condamnés détenus figurent :

Mohamed Khiam Ben Ibrahim Ben Mustapha Turki (45 ans, amende de 100 000 dinars, confiscation de fonds et 5 ans de contrôle administratif),  Kamel Ben Youssef Ben Slimane Eltaïef (30 ans, 100 000 dinars et 5 ans de contrôle administratif),

Nour Eddine Abdallah Salem Bhiri (25 ans et 5 ans de contrôle administratif).

Issam Ben Abdelaziz Ben Ahmed Chebi : 20 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (18 ans en première instance).

Jawhar Ben Ezzedine Ben Mohamed Habib Mbarek : 20 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (18 ans en première instance).

Ghazi Ben Mohamed Ben El Hadi Chouachi : 20 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (18 ans en première instance).

Redha Ben Al-Bachir Mohamed Belhaj : 20 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (18 ans en première instance).

Abdelhamid Ben El Kader Ben Mohamed Jlassi : 10 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (13 ans en première instance).

Hattab Fethi Hattab Salama : non-lieu (4 ans en première instance).

Ali Mahjoub Mohamed Halioui : 33 ans de prison (33 ans avec exécution immédiate en première instance).

Ridfa Ali Jilani Charafeddine : 2 ans et 3 mois de contrôle administratif (16 ans en première instance).

Sahbi Messaoud Salem Atig : 10 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (13 ans en première instance).

Sayed Mohamed Bouraoui Ferjani : 10 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (13 ans en première instance).

Kamel Bachir Mohamed Badawi : 13 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (13 ans en première instance).

Accusés en liberté

Ahmed Najib Abdelaziz Ahmed Chebi : 12 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (18 ans en première instance).

Chaima Issa Ibrahim Ben Bahki : 20 ans de prison, amende de 50 000 dinars et confiscation de fonds (18 ans en première instance).

Mohamed Lazhar Akremi : non-lieu (8 ans en première instance).

Chokri Ben Issa Bahriya : 19 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (13 ans en première instance).

Ayachi Ahmed Rabah Hamami : 5 ans de prison et 2 ans de contrôle administratif (8 ans en première instance).

Mohamed Mabrouk Mohamed Hamdi : 17 ans de prison, amende de 20 000 dinars et 5 ans de contrôle administratif (13 ans en première instance).

Nour Eddine Ahmed Younes Boutar : non-lieu (10 ans en première instance).

Karim Farid Laurent Ben Mohamed Glati : 35 ans de prison, amende de 50 000 dinars et 5 ans de contrôle administratif (25 ans en première instance).

Mohamed Bachir Mohamed Badawi : 13 ans de prison et 5 ans de contrôle administratif (13 ans en première instance).

Accusés en fuite

Les peines initiales ont été confirmées à 33 ans avec exécution immédiate pour :
Hamza Mohamed Rajab Ali Meddeb

Monji Saleh Arabi Dhaouadi

Kamel Salem Saeed Guizani

Ridha Mahmoud Mohamed Idris

Mustafa Kamel Haj Ali Nabli

Kawthar Mohamed Kamel Amara Al-Daasi

Mohamed Abdelraouf Abdelrahman Mohamed Al-Wassif Khalaf Allah

Abdelmajid Omar Ahmed Al-Zar

Tasnim Rachid Mohamed Al-Khariji

Nadia Al-Beji Hattab Akacha

Rafik Ahmed Abdelrahman Chabouni

Pour certains, les peines ont été majorées jusqu’à 43 ans avec exécution immédiate, accompagnées d’amendes et de 5 ans de contrôle administratif :

Najla Abdellatif Khalifa Latif (fuite) : 43 ans, amende de 50 000 dinars et 5 ans de contrôle administratif (33 ans en première instance).

Bochra Belhaj Hmida (fuite) : 33 ans, amende de 50 000 dinars et 5 ans de contrôle administratif (33 ans en première instance).

Bernard Henri Lévy (fuite) : 43 ans et 5 ans de contrôle administratif (33 ans en première instance).

L’affaire remonte à février 2023, lorsque plusieurs personnalités politiques issues de différents partis, d’anciens ministres et responsables, des avocats, des hommes d’affaires et des responsables sécuritaires ont été arrêtés pour des accusations portant notamment sur la constitution d’une entente visant à conspirer contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État.

Les accusations visant près de 40 prévenus concernaient la commission de crimes, parmi lesquels : complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’État, constitution d’une entente terroriste liée à des crimes terroristes et participation à celle-ci, commettre des agressions visant à modifier l’organisation de l’État ou inciter les populations à s’attaquer les unes aux autres par les armes, provoquer le chaos, le meurtre et le pillage sur le territoire tunisien dans le cadre d’activités terroristes, ainsi que nuire à la sécurité alimentaire et à l’environnement.

La cinquième chambre pénale spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès du tribunal de première instance de Tunis avait rendu, le 19 avril 2025, des peines de prison allant de 4 à 66 ans à l’encontre des accusés dans ce que l’on appelle “l’affaire du complot contre la sûreté de l’État”.

Trois prévenus ont été radiés du dossier (en première instance) après avoir fait appel de la décision de la chambre d’accusation : il s’agit de Riadh Khamis Ammar Chaibi (en liberté), Mohamed Kamel Hassouna Amara Jendoubi (en fuite) et Noureddine Hamid Belkacem Ben Ticha (en fuite).

Avatar photo
Auteur

La Presse