Accueil Culture Festival international de Carthage : une nuit symphonique pour célébrer l’universalité des cultures

Festival international de Carthage : une nuit symphonique pour célébrer l’universalité des cultures

Dans la nuit du 1er août, le public du 59e Festival international de Carthage (FIC) a vécu une soirée exceptionnelle placée sous le signe du dialogue musical, de la diversité culturelle et de l’universalité du langage symphonique.

Intitulée « La Nuit des Chefs », cette création inédite a réuni cinq chefs d’orchestre de renommée internationale : le Tunisien Chady Garfi, l’Italien Andrea Tarantino, la Palestinienne Lamar Elyes, l’Algérien Lotfi Saidi et le Turc Ahmet Baran. Chacun s’est succédé à la baguette pour diriger les musiciens de l’Orchestre symphonique tunisien, en présence de la ministre des Affaires culturelles Amina Srarfi.

Le programme offrait un véritable tour du monde symphonique : chaque chef a proposé une œuvre représentative de son identité artistique ou de sa culture d’origine. Deux chanteuses invitées, l’Italienne Goar Faradzhian et la Turque Mine Bitmez, ainsi que les chœurs du Théâtre de l’Opéra de Tunis, ont apporté une dimension vocale puissante à cette traversée musicale.

La soirée s’est ouverte avec « Funk Malouf » de Fawzi Chekili, dirigé par Chady Garfi avec la complicité du guitariste Hedi Fahem. L’Italien Andrea Tarantino a ensuite enchaîné avec un hommage à la chanson italienne, sublimé par Goar Faradzhian, interprétant entre autres O Sole Mio, Parla più piano, Con te partirò et Funiculì Funiculà.

La scène a ensuite vibré aux sons de l’Algérie, avec Lotfi Saidi et le chœur sur Chahlet laayani et Ya Rayah, évoquant les croisements entre influences maghrébines et latines.

La Palestinienne Lamar Elyes a poursuivi avec une palette allant du répertoire instrumental savant (Sama’i bayati) à des chants patriotiques profonds (Mawtini, Bahlef bi samaha, Ya chaabi ya oud al-nadd).

Le retour sur scène de Chady Garfi a été marqué par une série d’airs tunisiens, cette fois avec la voix chaleureuse de Mongia Sfaxi, dans un moment de pure émotion avec Tetfatah lachkoune, Awadteni al wed ou encore Ya zahratan fi khayali.

La clôture fut confiée au maestro turc Ahmet Baran, qui a électrisé le théâtre romain avec un solo de qanûn, une version orientale de la Symphonie n°40 de Mozart, et une reprise inattendue du thème de Pulp Fiction. Rejoint par Mine Bitmez, il a transporté le public dans un univers turc contemporain avant une conclusion collective sur Lila, dirigée par Chady Garfi.

Une nuit inoubliable, reflet d’un monde pluriel réuni autour d’un même souffle musical.

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