Ce métier plein de créativité et d’atouts n’est pas directement menacé de disparition car l’IA ne remplace pas les créatifs, mais élimine les graphistes qui refusent d’évoluer, d’autant que de nombreuses tâches sont automatisées par l’IA, quand d’autres sont exploitées par les petits imprimeurs et lèsent pécuniairement le designer graphique…
La Presse — De nombreux métiers déjà en perte de vitesse à cause des pratiques déloyales, de la forte concurrence ou encore la course effrénée au profit par les sociétés sous-traitantes sont en train de voler en éclats. Une de ces professions menacées est celle de designer graphique. Ces derniers ont été nombreux à avoir abandonné leur spécialité pour leur préférer un autre métier plus rémunérateur, même s’il n’est pas conforme à leur standing socioprofessionnel.
Le métier de designer graphique pâti fortement de pratiques déloyales. Ainsi lorsqu’une société sous-traite avec ce dernier en lui demandant de lui remettre un contenu d’images et de logos de packaging pour telle ou telle marque afin de la rendre attrayante, il ne fait pas une grande affaire.
Parce que le support CD des données graphiques ou le dossier téléchargeable n’est vendu qu’une seule fois. Au lieu de revenir à la charge avec le designer graphique, le plus qualifié pour la finalisation et le professionnalisme du travail, la société X brade le produit et recourt à d’autres stratagèmes.
Une perte sèche
C’est-à-dire concrètement que lorsqu’il y a lieu de recourir de nouveau aux services du designer graphique pour des modifications ou des améliorations, la société préfère passer directement par l’imprimeur qui est conforté par les atouts et les attraits de l’intelligence artificielle (IA) pour « finir le job ».
Une perte sèche pour le designer graphique qui constate que son métier ne rapporte plus et doit subir de plein fouet les aléas du métier fortement concurrencé par d’autres professions alternatives… Alors il ne faut pas s’étonner que ces derniers se reconvertissent complètement dans une autre discipline différente de leurs standards d’apprentissage et de leur parcours universitaire.
L’entrepreneur de profession et scientifique de formation américain Elon Musk a prédit la disparition de certains métiers dans 20 ans, à cause de l’IA. Les métiers les plus menacés par l’intelligence artificielle (IA) sont généralement ceux dont les tâches sont répétitives, basées sur des règles et impliquent principalement le traitement, l’organisation ou la transmission d’informations. Pour autant, l’impact de l’IA ne signifie pas nécessairement une disparition complète des emplois, mais plutôt une profonde transformation des tâches et des compétences requises.
Professions exposées à l’automatisation
Selon plusieurs études, les catégories de métiers les plus susceptibles d’être impactées sont celles de la traduction comme les interprètes et traducteurs — les outils d’IA offrent déjà des traductions instantanées et précises —, les archivistes et gestionnaires de documentation. Les services administratifs et relation client sont également menacés car les tâches routinières et standardisées sont facilement automatisables.
Les agents de service client, ou dans les centres d’appels sont également menacés. D’ailleurs, récemment, une téléopératrice a fait les choux gras de la presse internationale pour avoir effectué des centaines d’heures d’appels sans obtenir de client à cause des moyens avancés de contourner le démarchage.
Plus encore, les chatbots et assistants virtuels peuvent gérer un grand nombre de requêtes simples. Sont concernés également les standardistes et opérateurs téléphoniques, les employés de banque et d’assurance. Les tâches de saisie, d’analyse de risques ou de gestion de dossiers clients sont automatisées.
Les secrétaires de direction et bureautique, les professions de l’analyse et du commerce ne sont pas exemptes. Analystes financiers, assistants en statistiques sont sous la menace de disparition l’IA peut traiter et analyser des ensembles de données massives plus rapidement, Idem pour les chargés d’études marketing et analystes en management, les télévendeurs et représentants commerciaux de services (pour les tâches de prospection et d’information standardisées).
Métiers résistants à l’automatisation
À l’inverse, les métiers qui semblent les plus résistants sont ceux qui requièrent un contact humain physique, une grande créativité non standardisée, un jugement complexe ou une forte intelligence émotionnelle et sociale. Les métiers manuels et de terrain à l’instar des plombiers, électriciens et maçons.
Les métiers de la santé tels qu’infirmier, aide-soignant, ergothérapeute devraient résister malgré l’assistance de l’IA pour le diagnostic. Cela est aussi valable pour les métiers relatifs au conseil, à l’éducation et à la gestion des ressources humaines dans la négociation, la gestion des conflits, l’enseignement personnalisé.
L’enjeu n’est donc pas tant de remplacer l’humain, mais de transformer de nombreux emplois en y intégrant l’IA comme un outil d’assistance et d’amélioration de la productivité. Les travailleurs devront développer des compétences transversales et la capacité à collaborer efficacement avec l’IA.
