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CA – l’éternel casse-tête chaque saison : Mais qui décide vraiment ?

  • 26 août 19:20
  • 7 min de lecture
CA – l’éternel casse-tête chaque saison : Mais qui décide vraiment ?

Une question persistante sans réponse. Est-ce Dr Mohsen Trabelsi ou Mehdi Miled ou le mécène américain et son représentant ou quelques agents influents ou d’ex-dirigeants encore influents qui prennent les décisions pour l’équipe ?

La Presse —S’il y a un point sur lequel tout le monde est unanime pour ce qui du CA, c’est que c’est un club très mal géré depuis plus de 30 ans. Ce club populaire, et qui dispose d’un public extraordinaire, est descendu très bas parce que ses dirigeants, nombreux d’une manière bizarre, sont en grande majorité incompétents.

Maintenant, la défaite contre l’ESZ reste un détail négligeable dans l’iceberg des défaillances de structure et de gestion des affaires courantes. Même si l’équipe de Faouzi Benzarti avait gagné, ça n’aurait rien changé dans l’analyse : il y a tellement de choses étranges et d’incohérences dans les choix faits qui sautent aux yeux, que l’on se dit que ce club ne peut pas s’en sortir facilement.

Et derrière cela une énorme ambigüité sur la manière dont les décisions se font au CA. Qui décide au CA ? C’est sûrement la question la plus pénible que l’on pourra se poser. Aujourd’hui, le CA 25-26, avec un comité élu emmené par Mohsen Trabelsi, ne semble pas changer d’approche.

C’est vrai que l’héritage des dernières années est si lourd, mais ce sont encore les mêmes « bêtises » qui se produisent. C’est pratiquement le même décor, le même non-sens dans les choix que l’on fait. Qui décide alors ? Il y a tellement de défaillances et d’interférences que l’on est persuadé qu’il n’ y pas une seule structure décisionnaire au CA.

Il y a le comité élu— présidé par Dr Mohsen Trabelsi qui n’est pas disponible à cause de ses engagements professionnels— qui, théoriquement, gère les affaires, mais il y a d’autres personnes à l’intérieur et à l’extérieur qui décident, qui brouillent les cartes et qui imposent certains choix. 

Mehdi Miled l’homme à tout faire

Cette saison, c’est Mehdi Miled, à l’ombre la saison dernière derrière Hamed Mbarek, qui passe aux devants de la scène. Ayant obtenu la confiance de Fergie Chambers à l’époque des élections, Miled est, pour ce qui est de la première équipe, la personne clef. C’est lui qui fait le vice-président et l’unique responsable de la section football en gérant les recrutements, le quotidien de l’équipe entre paie et logistique.

C’est lui qui a débauché Mohamed Sahli, et c’est lui qui a organisé le mouvement des départs et des arrivées avec beaucoup de reproches à lui faire. Miled peut-il être content après avoir refait les mêmes erreurs de la saison dernière en protégeant des joueurs moyens, voire faibles mais gâtés et insoucieux du prestige du club ?

Quand on voit comment le CA a évolué face à l’ESZ, on pense qu’on est encore à la saison dernière avec les mêmes joueurs imposés qui ne donneront jamais le plus tellement ils ont raté des opportunités de le faire. Mehdi Miled est-il le seul décideur ? Forcément pas. 

Il y a aussi le mécène américain et son représentant qui ressurgit soudain depuis quelques mois et qui a aussi son mot à dire. Absent à l’étranger et vexé encore par les agissements de l’ex-bureau directeur de Heykel Dkhil, Fergie Chambers a offert les fonds et suit de loin en déléguant à son homme de confiance le suivi des affaires du club.

D’autres décideurs potentiels ? Sûrement certains ex-membres du bureau directeur qui ont de bonnes relations avec les membres actuels. Certains agents de joueurs influents ? Au CA, oui malheureusement. A travers leurs joueurs protégés et choyés, ils sont là à défendre leurs intérêts.

Et Faouzi Benzarti dans tout cela ? Il s’avère qu’il n’est plus ce qu’il était il y a des années. Les choix faits contre l’ESZ ne peuvent pas être les siens, c’est sûr. Il est là avec son nom et son riche palmarès, mais il ne donne pas l’image de quelqu’un venu pour changer les choses et pour mettre de l’ordre auprès des joueurs.

Quand Faouzi Benzarti s’obstine à imposer Srarfi qui n’ a pas fait de préparation, et qu’il ignore des joueurs frais et motivés comme Mahmoud, Kinzumbi, Oune, Mtiri ou Shili, c’est qu’il y a anguille sous roche. Ce n’est pas quelque chose de sensé ce qui s’est passé vendredi dernier à Radès. Une reproduction des erreurs de catsting de l’an passé comme si Bettoni et son staff étaient encore là. Benzarti est devenu un témoin, pas plus. Et on peut vous assurer qu’il peut partir à tout moment vu qu’il devient dépassé et passif. 

Le syndrome Srarfi !

Le cas de Bassem Srarfi est révélateur de cette structure défaillante de décision au CA. Voilà un joueur moyen qui, depuis plus de 10 ans, n’a rien fait de spécial dans sa carrière. On nous le présente comme un génie, alors que ses statistiques et ses échecs disent le contraire. Un joueur très moyen, surestimé, indiscipliné, nonchalant et qui n’a jamais donné le plus pour un « grand » joueur tel qu’il se prétend.

Son cas résume le décor kafkaïen au CA : en fin de contrat après deux ans ordinaires, il s’éclipse à l’intersaison. Mohamed Sahli ne voulait pas de lui et il a bien vu. Passant son été dans les loisirs estivaux, Bassem Srarfi est soudain de nouveau clubiste pour deux ans ! Il reprend tard la préparation en solo, mais voilà que Benzarti (comme c’est révélé)) y insiste.

Et le plus beau, il rentre dans un match difficile face à des joueurs plus frais que lui et qui courent plus vite. Sur l’action du second but, il n’arrive pas à tacler ou à mettre son épaule pour stopper un contre qui amène le 2e but de l’ESZ. Une scène inouïe, choquante qui résume tout ce désordre et cette manière dont les choses se passent au CA.

D’ailleurs, plein de joueurs ne veulent plus jouer au Club, parce qu’ils savent que Srarfi n’est pas le seul joueur protégé. D’autres joueurs moyens et hors sujet continuent de jouer encore et encore. Des noms ? Les Khadhraoui, Ait Malek, Zemzmi, Sghaier, Ben Abda, Yefreni, Téné Wills (est-cet un joueur de foot ?!), Zaalouni demeurent intouchables quel que soit l’entraîneur.

Derrière eux,  des agents puissants, des dirigeants complices et un lobbying qui grille d’autres joueurs meilleurs qu’eux et qui n’ont jamais obtenu d’occasions. Quand tout le monde décide et que ces décisions sont injustes et incohérents, le résultat est évident. C’est ça la réalité au CA.

Auteur

La Presse

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