Les syndicats de l’enseignement nous ont habitués à de tels mouvements à l’approche de chaque rentrée scolaire.
On ne s’étonne, donc, plus que les deux fédérations générales de l’enseignement de base et celle du secondaire donnent le branle à des actions visant à mettre en évidence leurs revendications.
La Presse — Il y a, d’abord, le rassemblement devant le ministère de l’Education programmé le jeudi 28 août 2025. Qualifié de “journée de colère”, il devrait regrouper des adhérents des deux fédérations (enseignement de base et secondaire). Les organisateurs s’attendent à une grande affluence de la part des enseignants.
Une grève en octobre ?
Cette mobilisation est, justement, présentée comme le “dernier avertissement” aux autorités avant de passer à une étape supérieure.
Les intentions des organisateurs est claire: ils ont la rentrée scolaire dans le viseur.
Certes, ils se défendent de vouloir en arriver à des actions extrêmes et rejettent toute idée d’escalade. Toutefois, on laisse planer la menace d’une grève le mardi 7 octobre. Les responsables syndicaux se disent à bout de patience surtout face à l’attitude du ministère de tutelle. Ce dernier aurait, selon eux, coupé les ponts et fermé tous les canaux de communication depuis la fin du mois de janvier dernier. Pas le moindre contact en vue d’amorcer des négociations “sérieuses” pour résoudre les points de désaccord.
Cette attitude s’est durcie davantage, notamment, après la grève du 26 février.
Ce déballage de griefs va-t-il permettre de rétablir la communication rompue entre les parties syndicales et ministérielle ?
En tout cas, il reste une vingtaine de jours d’ici la rentrée. Les deux parties ont encore du temps devant elles pour chercher des solutions aux questions restées en suspens.
Pour les syndicats, il s’agit, toujours, des mêmes revendications. Celles-ci sont classées en deux volets: revendications professionnelles et revendications matérielles.
À côté de cela, les deux formations syndicales exigent le rétablissement du dialogue avec le partenaire social pour parvenir à l’application des accords conclus et examiner les litiges actuels.
Action purement revendicative
Pourtant, bien des observateurs n’écartent pas l’éventualité d’une action de soutien à l’Ugtt dans son”bras de fer” engagé avec le gouvernement.
Les syndicats de l’enseignement vont-ils être le fer de lance dans cette épreuve en cours entre la Centrale syndicale et les autorités ?
Là aussi, les responsables des syndicats de l’enseignement rejettent ces analyses et mettent l’accent sur les aspects purement revendicatifs et sectoriels.
Pas d’implication dans aucun autre mouvement.
Ce qui se passe à leur niveau est le résultat des décisions des commissions qui se réunissent périodiquement et prennent les mesures qu’il faut face à chaque situation.
A ce titre, la conférence de presse tenue conjointement entre la Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb) et la Fédération générale de l’enseignement secondaire (Fges), hier mardi 26 août, avait pour but d’expliquer les tenants et aboutissants de la mobilisation du jeudi 28 août.
Signalons, à toutes fins utiles, que dans ce débat aux allures de bras de fer, il y a, comme toujours, un grand absent: à savoir l’élève.
Les parents sont nombreux à s’exprimer sur les réseaux sociaux et sur les pages mêmes de ces syndicats.
Ils leur reconnaissent le droit de défendre leurs intérêts, mais ils les exhortent à ne pas se servir de leurs enfants en les prenant en otage.