«Ciné Arcade du Bardo» ce week-end à l’espace de l’aqueduc romain : Au croisement du patrimoine et du cinéma
C’est un hommage à la richesse culturelle de notre pays et à son histoire plurimillénaire, mais aussi une invitation à repenser notre rapport à l’art, à la création et à la préservation des lieux qui nous définissent.
La Presse —Un nouveau rendez-vous cinématographique intitulé «Ciné Arcade du Bardo» se tiendra les 6 et 7 septembre 2025 dans le cadre exceptionnel de l’aqueduc romain du quartier du Bardo, à Tunis.
Placée sous le haut patronage du ministère des Affaires culturelles, cette manifestation est organisée par l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc), en collaboration avec le Centre national du cinéma et de l’image (Cnci), le Musée National du Bardo et la municipalité du Bardo.
Les projections, abritées par ce cadre unique, offriront au public une expérience rare : redécouvrir le cinéma au cœur d’un lieu chargé de mémoire, où le patrimoine millénaire dialogue avec la création contemporaine.
Dans un communiqué publié mardi après-midi sur leurs pages Facebook, les organisateurs ont annoncé une programmation d’œuvres cinématographiques d’exception, sans pour autant dévoiler les titres.L’objectif est clair : créer une passerelle entre l’histoire et la modernité, en proposant au public une immersion sensorielle dans un espace qui symbolise la grandeur de la civilisation romaine tout en célébrant l’ouverture contemporaine à la créativité.
Cet événement prend une résonance particulière dans le contexte des travaux de restauration engagés en novembre 2024 sur une partie de l’aqueduc du Bardo, une dérivation du majestueux aqueduc de Zaghouan-Carthage, long de 132 km.
Construit en l’an 122 sous l’Empire romain, cet ouvrage servait à alimenter notamment les thermes d’Antonin à Carthage.
Témoin des époques et des dynasties, l’aqueduc a connu les ravages des conquêtes, les affres du temps et plusieurs campagnes de réhabilitation. La dérivation créée sous la dynastie des Hafsides permettait à la cité d’être approvisionnée en eau depuis le Djebel Zaghouan.
Les organisateurs proposent plus qu’une simple projection de films, l’événement se veut une expérience où le patrimoine devient scène et le cinéma devient mémoire.
Voilà un bel hommage à la richesse culturelle de notre pays et à son histoire plurimillénaire, mais aussi une invitation à repenser notre rapport à l’art, à la création et à la préservation des lieux qui nous définissent.