Opep+ : Une hausse de production inattendue qui défie les marchés
Les membres de l’organisation ont annoncé une nouvelle hausse de la production de pétrole qui sera effective dès octobre 2025. Une décision qui surprend les analystes, alors qu’ils anticipaient une baisse de la demande au dernier trimestre.
Dans un communiqué publié dimanche 7 septembre, les pays membres de l’Opep+ —à savoir l’Arabie saoudite, la Russie, l’Irak, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l’Algérie et Oman— ont annoncé une augmentation de leur production de pétrole de 137.000 barils par jour.
Une nouvelle baisse des prix du brut ?
Cette hausse, qui prendra effet à partir d’octobre 2025, a surpris les marchés, lesquels s’attendaient à un maintien du statu quo, surtout après la progression régulière de la production observée depuis avril, lorsque l’augmentation a été déterminée de 138.000 barils par jour suivis de hausses plus importantes de 411.000 barils par jour en mai, juin et juillet, puis 548.000 barils par jour en août.
Alors que les analystes anticipaient une accalmie du marché pétrolier, en raison de la baisse saisonnière de la demande traditionnellement enregistrée au quatrième trimestre, les huit pays de l’organisation poursuivent l’augmentation de leurs quotas.
Une évolution susceptible d’entraîner une nouvelle baisse des prix du brut, qui pourrait, selon certains analystes, passer sous la barre des 60 dollars. Dans leur communiqué, les producteurs ont affirmé que cet ajustement s’inscrivait dans leur volonté de préserver la stabilité du marché, en s’appuyant sur les fondamentaux actuels et sur des perspectives économiques mondiales jugées stables.
Compenser intégralement les volumes excédentaires
Ils ont précisé que les 1,65 million de barils par jour de réduction antérieure pourraient être restitués, en totalité ou en partie, de manière progressive et en fonction de l’évolution des conditions de marché. Les pays de l’Opep+ ont, également, réaffirmé leur engagement à surveiller et évaluer de près la situation, en maintenant leur objectif de compenser intégralement tout volume excédentaire accumulé depuis janvier 2024.
Pour de nombreux analystes, cette décision inattendue traduit surtout une stratégie de reconquête des parts de marché, face à la concurrence croissante d’autres producteurs, notamment les Etats-Unis, dont la production a fortement augmenté depuis 2024.