Cinéma tunisien à l’international : Deux films en compétition officielle à El Gouna
La Tunisie sera doublement représentée à la 8e édition du Festival international du film d’El Gouna (16-24 octobre 2025), avec « Where the Wind Comes From » d’Amel Guellaty et « Samra’s Dollhouse » de Maissa Lihedheb, sélectionnés respectivement en compétition des longs et courts métrages.
Le cinéma tunisien poursuit son rayonnement sur la scène internationale. Deux films portés par de jeunes réalisatrices, « Where the Wind Comes From » d’Amel Guellaty et « Samra’s Dollhouse » de Maissa Lihedheb, ont été retenus dans la compétition officielle du prestigieux Festival du Film d’El Gouna (GFF), en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre 2025 sur le thème « Un cinéma pour l’Humanité ».
Cette édition accueillera près de 60 films issus de 42 pays, offrant un panorama riche de fictions, documentaires et courts métrages.
Avec « Where the Wind Comes From », Amel Guellaty signe son premier long-métrage de fiction. Après une première mondiale remarquée au Festival de Sundance et une présentation au Festival international de Rotterdam, le film a été distingué à La Valette, à Malte, en remportant le Golden Bee Award du meilleur long-métrage ainsi que le prix de la meilleure interprétation féminine pour Eya Bellagha.
Coproduit par la Tunisie, la France et le Qatar, ce récit initiatique mêle poésie et réalisme. Il met en scène Alyssa (Eya Bellagha), une jeune rebelle de 19 ans, et Mehdi (Slim Baccar), 23 ans, timide et introverti, qui s’inventent un monde parallèle pour échapper à une réalité étouffante. Leur aventure prend la forme d’un road trip vers le Sud tunisien, guidé par l’espoir de changer de destin.
En compétition courts métrages, « Samra’s Dollhouse » de Maissa Lihedheb explore les frontières entre fiction et vérité. Coproduit entre la Tunisie, l’Allemagne et les Etats-Unis, ce film de 12 minutes met en scène une cinéaste au cœur brisé qui, en dirigeant son acteur principal, brouille les lignes entre scénario et vie intime.
La réalisatrice germano-tunisienne, déjà plusieurs fois primée, a vu ses œuvres projetées à Tribeca, au BFI de Londres ou encore à Interfilm Berlin, où Samra’s Dollhouse est également sélectionné pour novembre 2025.
En plus des projections, le GFF propose un espace de réflexion et d’échanges. Son CineGouna Forum rassemblera ateliers, conférences et tables rondes avec plus de 35 activités prévues. Vingt projets en développement ou en post-production, choisis parmi près de 300 candidatures, bénéficieront de ce laboratoire d’idées et d’opportunités.
Fondé en 2017 par Samih Sawiris et dirigé artistiquement par la productrice Marianne Khoury, le Festival d’El Gouna s’est imposé comme un rendez-vous incontournable du cinéma au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il contribue à connecter les talents arabes aux réseaux internationaux et à faire dialoguer les cultures par l’art cinématographique.
