Au fait du jour : Attendu mais normal
La Presse — La physiognomonie est une méthode pseudo-scientifique, qui prétend étudier et déduire le caractère et la personnalité d’une personne, en observant son apparence physique, en particulier les traits de son visage. Bien qu’elle soit considérée comme une pseudoscience, l’intérêt pour l’étude de la physionomie subsiste sous des formes plus modernes.
Tout d’abord, le premier contact qui a eu lieu à l’hôtel entre les jeunes qui venaient de débarquer en sélection et qui se sont dirigés vers leurs aînés pour les saluer. Il y avait ceux qui étaient réellement heureux de les saluer. Leurs sourires étaient francs et directs.
D’autres, leurs pas et leurs visages ressemblaient à ceux qui marchaient derrière un corbillard. Visage fermé, sourcils froncés, le regard ailleurs, ils ont tendu une main décidée à un contact aussi bref que vague.
On s’y attendait un peu. Nombre de ces nouveaux débarqués constituent, qu’on le veuille ou non, l’avenir de l’équipe de Tunisie. Ils ont eu une formation de base solide, sont aussi sûrs, que les clubs qui les emploient, de leurs qualités et acquis. Il y a et il y aura toujours ce genre d’attitudes et de comportements, de la part de ceux qui se sentent menacés.
Mais c’est la loi de la nature et la règle du jeu. Ne sont retenus, en fin de compte, que ceux qui possèdent une large marge de progression et surtout ceux qui ont le profil et l’allure de futurs éléments en mesure de relever le défi et de prendre le relai.
Nous avons, par exemple, laissé un Hannibal Mejbri hésitant et parfois brouillon. Nous l’avons retrouvé sûr de lui et de ses idées. Un joueur qui a acquis de l’expérience et, possédant un large bagage technique, il a évolué en parfaite osmose avec ses aînés.
Ceux qui seront appelés à céder leurs places devraient comprendre et se rappeler qu’ils ont eux-mêmes remplacé ceux qui étaient là. Leur mérite est bien d’avoir contribué, pour un bon bout de temps, à porter à bout de bras la sélection nationale. Principal but de ceux qui viennent et futur objectif de ceux qui la rejoindront.
Nous avons quand même apprécié les paroles posées, engageantes et pleines de chaleur de Naim Selliti, qui a désigné les nouveaux sous l’appellation de « jeunes frères », pour lesquels il se tient prêt à aider, conseiller et encadrer.
Espérons que les autres anciens comprendront la situation pour qu’ils se reprennent et encouragent cette incontournable succession des générations.