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Croissance, inflation, dette publique… L’économie tunisienne est sur la voie du redressement

  • 19 septembre 18:30
  • 3 min de lecture
Croissance, inflation, dette publique… L’économie tunisienne est sur la voie du redressement

Portée par la bonne performance des secteurs du tourisme et de l’agriculture, la croissance économique retrouve des couleurs. Inflation en baisse, dette publique sous contrôle et déficit budgétaire en recul : autant de signaux encourageants qui témoignent d’un retour progressif à la stabilité économique.

La Presse — La lecture des indicateurs économiques de la Tunisie laisse entrevoir des signes de redressement. C’est ce qu’a affirmé récemment Sami Bouassida, directeur à l’Institut des technologies de la compétitivité et des études quantitatives (Itceq). Intervenant lors d’un webinaire organisé par l’Iace dans le cadre de son programme « 90 minutes avec l’Iace», l’économiste a livré une analyse de la conjoncture nationale.

Selon lui, la croissance économique, qui a atteint 3,2 % au deuxième trimestre, s’explique par la nette amélioration des activités agricoles et touristiques. Ces performances ont compensé la faiblesse de l’activité industrielle, affectée par le ralentissement économique de l’Union européenne, principal partenaire de la Tunisie.

Bouassida a rappelé que l’inflation demeure l’un des principaux indicateurs de l’état de santé de l’économie nationale. Considérée comme la courroie de transmission entre la sphère monétaire et la sphère réelle, tout dysfonctionnement des marchés se répercute inévitablement sur son évolution.

En baisse continue depuis deux ans, l’inflation envoie aujourd’hui un signal positif, explique l’économiste. Il a, par ailleurs, souligné que les équilibres macroéconomiques sont en voie de stabilisation, avec une dette publique en recul et un déficit budgétaire susceptible de passer sous la barre des 5 % d’ici 2026.

Il a, en somme, ajouté que  le chômage, toujours à des niveaux élevés, demeure un problème structurel. Les intervenants ont, en outre, indiqué que la croissance économique devrait s’établir autour de 2 % en glissement annuel, un taux en hausse mais qui illustre aussi le potentiel encore inexploité de l’économie tunisienne.

Bouassida a expliqué, en ce sens, que les faibles performances enregistrées ces dernières années, notamment en comparaison avec les économies concurrentes de la région, s’expliquent par la succession de crises internes mais surtout externes. Le contexte international, marqué par ce que les spécialistes appellent désormais la «permacrise»— une longue période de turbulences— a fortement affecté les partenaires économiques de la Tunisie et, par ricochet, son économie.

Cette situation a pesé sur l’investissement, réduisant sa contribution à la croissance. D’où l’importance, selon Bouassida, d’identifier des créneaux porteurs. L’Itceq s’est ainsi attelé à repérer les secteurs à fort potentiel, principalement tirés par la demande extérieure.

Orienter les investisseurs vers ces niches, grâce à des incitations financières et fiscales, permettrait de redynamiser l’investissement, dont le taux a fortement chuté après 2011, a ajouté Bouassida.

L’économiste a, par ailleurs, souligné  la nécessité d’améliorer l’environnement des affaires par des réformes structurelles, notamment au niveau des procédures administratives et du financement. 

Auteur

La Presse

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