La Presse — Nous étions à 350 000 t et nous n’avons pas pu nous en sortir. Cette année, nous en serons à environ 500 000t. Les années futures, avec ce que nous avons planté comme pieds d’oliviers et ce que nous planterons encore et encore, nous en aurons davantage.
Considérant que notre population tournera autour des douze- treize millions, qui consommera cette huile et que ferons-nous de cette quantité qui ne sera pas exportée ni…. consommée?
Il ne faudrait pas sortir de Harvard ou de Polytechnique pour tirer des conclusions qui sautent aux yeux.
Tout d’abord, cette quantité énorme constitue un moyen de pression.
C’est le premier argument à prendre en considération. Nos clients potentiels savent que nous sommes dans l’obligation de vendre pour évacuer et trouver de la place pour la prochaine récolte. Cette pression peut influer sur les prix. Considérant que nos moyens de stockage ont des limites, on aurait dû penser aux moyens de mettre à l’abri la nouvelle récolte, depuis un bon bout de temps et non se poser cette question la veille de la campagne.
Ensuite, il y a la qualité qui pâtira d’un stockage trop long. Il y a donc une nécessité de «placer» cette huile.
Où? C’est de la réponse que nous pourrions résoudre, mais l’équation s’annonce difficile pour au moins deux raisons.
La première le pays, en dépit de cette énorme production d’huile d’olive, continue à importer des huiles végétales.
Ne parlons pas de «Zit el hakem» cette huile que l’État importe et subventionne.
Elle s’est transformée en serpent de mer.
Elle demeure introuvable.
Mais on découvrira, un jour, qui tire les ficelles pour qu’elle cède la place aux autres huiles de graines dont les prix augmentent de jour en jour et que nous importons en devises sonnantes et trébuchantes
Une dernière étude à été publiée à propos de ces huiles
Elles sont, dans leur majorité, des bombes à retardement pour la santé
« Nous utilisons quotidiennement pour cuisiner des huiles de graines.
Ces huiles jouent un rôle clé dans la protection ou la menace de la santé cardiaque. Si certaines huiles fournissent des graisses saines et bénéfiques lorsqu’elles sont utilisées avec modération, des recherches scientifiques montrent que d’autres huiles peuvent augmenter le taux de cholestérol LDL, aggraver l’inflammation et, par conséquent, accroître le risque de maladies cardiovasculaires.
Les huiles riches en acides gras oméga-6 ou en graisses saturées sont particulièrement préoccupantes, car elles peuvent perturber l’équilibre lipidique de l’organisme et entraîner une accumulation de plaques dans les artères à long terme.
Pour en avoir le cœur net, nous avons consulté un cardiologue qui nous a confirmé ces risques.
Cette étude revient sur la meilleure huile pour la santé qui n’est autre que notre huile d’olive.
N’allons pas vers des recherches savantes pour calculer ce que nous coûtent les maladies cardiovasculaires et autres qui pèsent sur nos Caisses et détruisent la santé de nos concitoyens.
Alors que nous ne savons pas quoi faire de notre huile d’olive, il serait intelligent d’éviter que ce don céleste ne se transforme en catastrophe nationale.
Pour l’éviter, il faudrait commencer par consommer notre huile et cesser d’importer des huiles étrangères.
Bien entendu, il faudrait trouver la bonne formule.
Rechercher les moyens d’améliorer la présentation, trouver de nouveaux débouchés, créer des points de vente du producteur au consommateurs, etc… tout cela est parfait, mais cela n’est pas suffisant.
Notre huile doit supplanter les huiles étrangères. La formule est à imaginer même si nous devons la subventionner pour éviter de peser sur les bénéfices de nos producteurs. Cela se fera en dinar et évitera l’hémorragie des devises que l’économie subit depuis un bon bout de temps.
Et que deviennent ceux qui ont misé sur ces huiles étrangères pour fabriquer de l’huile de cuisson et de la margarine par exemple?
Eh bien, ils sont de toutes les manières obligés de se reconvertir. Quant à la margarine et dérivés, on pourra la fabriquer à partir des résidus de l’huile d’olive.
On avait fait l’essai à une certaine époque et cela avait très bien réussi.
Pour résumer et conclure, il faudrait que les responsables de ce secteur évitent de se laisser surprendre par l’horloge. L’huile d’olive est une de nos richesses et elle constitue un dossier prioritaire.