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Culture

FFFA 2025 : Hind Meddeb, une marraine engagée

  • 28 septembre 18:40
  • 3 min de lecture
FFFA 2025 : Hind Meddeb, une marraine engagée

La réalisatrice franco-tunisienne ouvrira la 14e édition du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec, du 7 au 16 novembre, marquée par un focus sur le cinéma tunisien.

La réalisatrice franco-tunisienne Hind Meddeb sera la marraine de la 14e édition du Festival du film franco-arabe de Noisy-le-Sec (Fffa), qui se tiendra du 7 au 16 novembre 2025. Cette édition, placée sous le signe de la création cinématographique contemporaine, mettra à l’honneur la Tunisie, pays choisi pour le Focus annuel du festival.

Hind Meddeb inaugurera la manifestation lors de la soirée d’ouverture, le vendredi 7 novembre au cinéma Le Trianon, avant d’accompagner la projection de trois de ses films emblématiques : Tunisia Clash (11 novembre), Soudan, souviens-toi (12 novembre) et Electro Chaâbi (13 novembre). Ce choix illustre la démarche de la cinéaste qui, de Tunis au Caire, de Paris à Khartoum, filme la jeunesse en lutte, les musiques contestataires et les voix qui s’élèvent contre l’oppression.

Depuis 2016, le festival bénéficie du soutien de Costa-Gavras, parrain d’honneur. Chaque année, une personnalité du monde du cinéma ou des arts en incarne la marraine ou le parrainage symbolique. Après Ludivine Sagnier, Oulaya Amamra, Erige Sehiri ou encore Lina Soualem, c’est donc à Hind Meddeb que revient l’honneur de porter cette édition.

Née en France d’un père tunisien et d’une mère algéro-marocaine, Hind Meddeb revendique son identité franco-arabe, une appartenance double qu’elle traduit dans ses œuvres. Elle a grandi entre Paris, Tunis et le Maroc, étudié la philosophie, l’allemand et les sciences politiques entre Paris et Berlin, avant de tracer une voie singulière dans le cinéma documentaire. Son parcours, marqué par la circulation entre les langues et les cultures, nourrit un regard attentif aux fractures sociales et politiques, mais aussi aux formes de résistance.

Cinéaste engagée, elle signe entre 2011 et 2013 deux films fondateurs, Tunisia Clash et Electro Chaâbi, qui explorent la création musicale comme acte révolutionnaire au lendemain du printemps arabe. En 2021, Paris Stalingrad, présenté à Toronto et au Cinéma du Réel, chronique de l’errance de réfugiés soudanais dans la capitale française, à travers le regard d’un jeune poète. Plus récemment, Soudan, souviens-toi (2019-2023), portrait au long cours d’une jeunesse soudanaise en quête de liberté, a été sélectionné à la Mostra de Venise et au Tiff, et a remporté une quinzaine de prix à travers le monde.

Dans le message qu’elle adresse au public du Fffa, la cinéaste confie :

«Nous sommes de plus en plus nombreux à être des enfants entre deux continents ; ce festival nous tend un miroir et nous fait du bien. La seule chose qu’il nous reste quand partout la guerre et l’autoritarisme prolifèrent, c’est l’art sous toutes ses formes».

Avec Hind Meddeb pour marraine et un focus consacré au cinéma tunisien, la 14e édition du Fffa promet une programmation vibrante, ouverte à tous les publics, entre Noisy-le-Sec, Romainville et l’Institut des cultures d’islam à Paris.

Auteur

La Presse

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