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Sport

L’ES Zarzis plie à nouveau : Le faux pas de trop…

  • 30 septembre 19:30
  • 5 min de lecture
L’ES Zarzis plie à nouveau : Le faux pas de trop…

La défaite contre l’AS Soliman a montré qu’un collectif assez bien huilé et un mental à toute épreuve ne suffisent pas s’il n’est pas accompagné d’une bonne organisation tactique capable de faire sauter le verrou adverse.

La Presse —Anis Boujelbène a laissé éclater sa colère après la défaite de son équipe face aux Capbonais. Une réaction compréhensible après un deuxième revers d’affilée au Stade Abdesslem Kazouz de Zarzis, survenu après celui essuyé face l’USM (0-1), sans oublier auparavant un nul frustrant (1-1) face à l’USBG. Si les «Sang et Or» de Zarzis avaient fait le plein dans ces trois matches, avec leur trois victoires à l’extérieur, ils seraient restés premiers,  loin devant.

Huit points de perdus à domicile, ça ne peut que faire mal et engendrer ces flots de boulets rouges tirés à l’aveuglette pour expliquer trois mauvaises performances. Cette fois, Anis Boujelbène a épargné l’arbitrage et a désigné une autre cible parfaite à ses yeux pour apaiser les esprits et tourner très vite la page d’un cycle improductif : l’état lamentable de la pelouse qui empêche son équipe de développer son jeu spectaculaire et efficace.

Et il a trouvé et cité le bon argument pour étayer ses propos : les trois victoires de ses protégés contre le CSS à Sfax, le CA à Radès et la JSK à Kairouan. «Donnez- moi un bon terrain à Zarzis ou ailleurs, même celui en gazon naturel à Djerba Midoun pour mes rencontres à domicile et je vous promets les mêmes prestations et les mêmes résultats que ceux réalisés en déplacement», a-t-il martelé.

Une part de vérité…

Même si cette explication mérite d’être prise au sérieux, elle ne peut légitimer à elle seule la nette défaite par 3 buts à 1 contre les hommes de Sami Gafsi. 

Car d’autres équipes qui accusent le même handicap d’une pelouse en mauvais état n’ont pas aligné une telle série de faux pas devant leur public. Avant le match, Anis Boujelbène a parlé à ses joueurs d’un match piège et les avait mis en garde contre tout excès de confiance. Mais ce piège dont il avait été la premier à prendre conscience, il n’a su ni le contourner ni l’éviter.

Être douché par un but dès la quatrième minute de jeu, après pourtant une première chaude alerte dès le coup d’envoi, ça prouve que son plan tactique n’a pas été bien ficelé ou qu’il a été mal compris par ses joueurs. 

Anis Boujelbène a payé l’erreur de n’avoir rien apporté de neuf en termes de jeu et d’organisation tactique dans ses matches à domicile. 

Il a pris trop de risques pour attaquer et se découvrir d’entrée et il a ainsi augmenté les risques de se faire piéger. Sami Gafsi a utilisé la même arme dont Boujelbène se dotait pour ses parties en terre adverse. Un bloc très compact, des espaces très réduits au milieu du terrain et surtout dans la surface de réparation et un jeu en contres décisifs.

Il était  difficile pour les coéquipiers de Lamjed Rjili de trouver des solutions de passes et de jeu entre les lignes pour s’offrir un grand nombre de véritables occasions de buts. Par contre, les partenaires de Moez Ben Chrifia ont eu moins d’occasions, mais ont été d’une redoutable efficacité même si sur les trois buts inscrits, deux ont été marqués sur penalty.

Face à ce rouleau compresseur de l’équipe de Soliman, on a prélevé une grande faillite de l’animation offensive et des attaquants de l’équipe de Zarzis malgré toute l’armada des milieux offensifs et des joueurs de pointe buteurs dans l’effectif. Ce faisant, sans chercher de faux fuyants, deux joueurs ont cruellement manqué à l’équipe contre Soliman : le gardien Seifeddine Charfi et le milieu défensif axial Kouni Khalfa.

Deux pions très importants sur l’échiquier de Boujelbène. Ce qui a manqué aussi,  c’est cette solution de rechange pour trouver la faille quand les issues vers le but des visiteurs sont très limitées : les balles arrêtées. Faute, peut–être, de travail bien spécifique et de répétitions à l’entraînement, il n’y a pas eu de réussite sur les coups de pied arrêtés qui n’ont pas été efficaces et payants. 

L’ESZ, malgré le bon collectif qu’elle possède,  sa force mentale, l’état d’esprit qui anime ses joueurs, a souffert énormément de ce point faible qui l’a beaucoup lésé dans les matches où le jeu est très serré.

Deux échéances cruciales l’attendent avec deux gros morceaux au programme et deux concurrents directs pour les premières places : le ST au Bardo et l’EST à Zarzis. Mais d’ici ces deux rendez-vous, un virage important de la phase aller, bien des choses sont à rectifier et à leur tête une plus grande flexibilité tactique et la capacité de changer d’organisation d’un match à l’autre. 

Auteur

La Presse

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