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Tunisie : combien coûte l’impression du nouveau billet de 50 dinars ?

  • 1 octobre 18:20
  • 3 min de lecture
Tunisie : combien coûte l’impression du nouveau billet de 50 dinars ?

L’entrée en circulation du nouveau billet de 50 dinars (type 2022), depuis le 23 septembre, continue de susciter des débats en Tunisie, non seulement sur son utilité dans la lutte contre l’économie parallèle, mais également sur son coût d’impression.
Lors de son passage sur les ondes de la Radio Diwan Fm, le chroniqueur Mahmoud Hajri a posé une question qui intrigue nombre de Tunisiens : « Combien coûte réellement la fabrication d’un billet de 50 dinars ? ». Il a souligné que cette nouvelle coupure, destinée à renforcer la disponibilité des liquidités, est déjà l’objet d’une forte spéculation. En effet, le billet s’échange dans le marché parallèle à un prix supérieur à sa valeur faciale, atteignant parfois 51 ou 52 dinars.

Selon Hajri, ce phénomène traduit l’existence d’une demande exceptionnelle et d’un climat marqué par la rareté de la monnaie fiduciaire. Il y voit une forme de « prime » que les acteurs de l’économie informelle acceptent de payer pour accéder à des billets très recherchés. Cette situation reflète également, selon lui, l’ampleur de la spéculation monétaire dans le pays.

Pour sa part, le professeur de droit bancaire Mohamed Nekhili a confirmé que cette catégorie de billets connaît un déficit important dans le marché. Il explique cette tension par deux facteurs principaux : la facilité de stockage de cette coupure de forte valeur et la persistance d’une culture du paiement en espèces. Ces deux éléments favorisent une demande accrue, au point que le billet se négocie parfois avec un surcoût de cinq dinars dans les circuits informels.

De son côté, la Banque centrale de Tunisie (BCT) a rappelé que le nouveau billet de 50 dinars ne diffère pas fondamentalement de la version précédente, si ce n’est par la date d’émission – désormais fixée au 25 juillet 2025 – et par les signatures actuelles du gouverneur, Fathi Zouhair Nouri, et de son vice-gouverneur. L’institution a précisé que ce billet circulera conjointement avec les coupures déjà en usage, et qu’il garde le même pouvoir libératoire.

Pour la BCT, cette opération vise à répondre à une forte demande du marché et à absorber une partie de la masse monétaire circulant dans l’économie parallèle. Reste que la question posée par Hajri – « combien coûte la fabrication d’un billet ? » – continue d’alimenter la curiosité des citoyens, alors que les coûts précis de production demeurent confidentiels.

Auteur

La Presse

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