Les signes de l’adolescence peuvent persister jusqu’à l’âge de 22 ans, voire 25 ans chez certaines personnes, en particulier lorsque celles-ci rencontrent des difficultés à assumer des responsabilités, a déclaré ce dimanche la Dre Rim Djebbi, psychiatre.
Dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge de la deuxième journée du 19e Congrès national de médecine de famille, la spécialiste a précisé que ces signes disparaissent généralement autour de 22 ans, parfois dès 20 ans, ce qui coïncide avec la maturation complète du cerveau et la stabilisation hormonale. Les premières manifestations de l’adolescence, quant à elles, apparaissent généralement entre 9 et 11 ans.
Selon la Dre Djebbi, la première phase de l’adolescence, qui s’étend jusqu’à 15 ou 16 ans, est la plus critique : l’adolescent est souvent « en rejet », « révolté » et « en quête d’identité ». Ces comportements tendent à s’atténuer nettement au cours de la seconde phase.
La psychiatre a souligné que l’éducation réussie d’un adolescent repose sur deux piliers : renforcer ses « racines », en lui transmettant des valeurs universelles (sincérité, respect, foi) et en lui apprenant à respecter les limites, tout en lui donnant des « ailes », à travers la liberté de choix, d’expression et de gestion de ses propres affaires.
Elle a vivement recommandé d’instaurer un dialogue constant, d’impliquer l’adolescent dans la résolution des problèmes et d’éviter les injonctions unilatérales, afin de renforcer son estime de soi.
Organisé les 4 et 5 octobre à Tunis par la Société tunisienne de médecine de famille, ce congrès vise à renforcer les compétences des médecins généralistes. La première journée a été consacrée à des conférences scientifiques, tandis que la seconde a mis l’accent sur des ateliers pratiques, animés par des spécialistes, pour améliorer le diagnostic et l’orientation des patients.