Face à la polémique suscitée par le coût élevé des travaux d’aménagement du mur du foyer universitaire de Kasserine (dépassant les 4,4 millions de dinars), le gouvernorat a publié un communiqué explicatif mercredi soir 8 octobre 2025. Il y précise que l’intervention n’avait rien de cosmétique, mais relevait d’une opération d’ingénierie urgente et complexe, visant à contrer un glissement de terrain actif et dangereux, qui menaçait directement la sécurité des étudiants hébergés sur le site et des usagers de la route nationale n°17.
Selon le communiqué, le projet n’a pas consisté en la simple construction d’un mur, mais en une reconstruction complète des fondations pour stabiliser une zone à fort risque d’effondrement. Des solutions temporaires mises en œuvre auparavant se sont avérées inefficaces face aux mouvements constants du sol, rendant indispensable la mise en œuvre d’un dispositif technique durable.
Un projet complexe aux multiples composantes techniques
Le chantier a inclus :
La réalisation d’un mur de soutènement en béton armé, haut de 7 mètres et long de 194 mètres ;
L’installation de fondations profondes continues sur toute la longueur de l’ouvrage ;
Des travaux de protection durant toute la phase de réalisation ;
L’aménagement extérieur des passages piétons, parkings et espaces environnants ;
La mise en place de réseaux d’évacuation des eaux pluviales internes et externes ;
Des opérations de terrassement (creusement et remblaiement) ;
La construction d’un mur supérieur longeant la route nationale n°17.
Un projet préparé depuis 2022 avec validation technique complète
L’étude du projet a débuté en 2022, impliquant :
Le recours à des ingénieurs spécialisés (structures et voiries) ;
L’élaboration de deux scénarios techniques pour stabiliser le terrain ;
La validation de la solution retenue par le ministère de l’Enseignement supérieur ;
La rédaction du dossier d’appel d’offres, conforme aux étapes techniques réglementaires et approuvé par les instances compétentes en bâtiment civil ;
La publication de l’appel d’offres sur la plateforme TUNEPS des marchés publics ;
L’approbation finale de l’étude par un bureau de contrôle technique agréé.
Sécurisation des vies humaines en priorité
Le gouvernorat insiste sur le fait que le coût élevé du projet se justifie par la nature préventive, technique et stratégique de l’intervention. Il s’agissait de protéger les vies humaines – notamment celles des étudiants résidant sur place – et de préserver les infrastructures publiques, en particulier un axe routier national très fréquenté.
“Ce projet ne se limite pas à la construction d’un simple mur, mais représente un investissement structurel et préventif face à un danger réel”, conclut le communiqué.