Entreprises : l’enjeu de la flexibilité et de la réactivité
Face à un nouvel ordre économique mondial, marqué essentiellement par des mutations profondes, notamment géopolitiques et technologiques, l’entreprise tunisienne, pour survivre et continuer à percer, a besoin de nouvelles inspirations et de nouveaux modes de fonctionnement : se doter de nouveaux outils qui lui permettraient de redéfinir ses règles commerciales, ses priorités managériales et, bien entendu, ses orientations en matière d’investissement et de financement.
Toute une transformation, ou encore un nouveau repositionnement qui soumettrait nos unités, notamment industrielles, devant une obligation de réinvention et de rebondissement. Cette exigence devrait tenir compte, elle-même, de certains actes irréversibles.
Dans ce tableau de projections, l’entreprise tunisienne doit, absolument, trouver les parades nécessaires pour élargir leur résilience, à travers surtout l’amélioration de sa politique managériale, l’accélération de la transition digitale et énergétique, le verdissement de tout le processus productif, et la garantie d’un bon niveau d’intégration dans les chaînes de valeur mondiales.
Autant de facteurs qui, en plus du fait qu’ils constituent une rupture avec les pratiques traditionnelles et les vieux reflexes, auraient pour mérite d’aider les entreprises à anticiper, à temps, les nouvelles tendances, de bien encaisser en cas de chocs et de savoir surmonter les conséquences d’une éventuelle mauvaise conjoncture et, donc, de pouvoir remonter la pente même dans les difficultés.
Ce qui fait la force de ce nouvel ordre mondial, c’est cette capacité à imposer de nouvelles réalités et à placer les industries face à nouvelles responsabilités. Il revient donc à l’entreprise de se remettre régulièrement en cause, réformer, compter sur une main-d’œuvre impliquée, maintenir, ainsi, un travail intensif et procéder aux correctifs nécessaires.
Des pratiques qui l’aideraient, si besoin est, à bien se positionner par rapport à la concurrence et agir, en conséquence, le tout conformément à une logique de performance globale et durable. Comprendre que notre entreprise, qui serait constamment engagée dans une course de performance continue, est appelée à s’accorder les avantages économiques.
Et c’est surtout nos entreprises publiques qui doivent se métamorphoser rapidement, étant donné leur situation complexe et difficile. Il s’agit là de réduire, en particulier, leur dépendance vis-à-vis du financement public, en identifiant de nouvelles sources de création de richesses, en gérant mieux les contraintes budgétaires, et surtout d’améliorer leur niveau de flexibilité et de réactivité. Nos entreprises publiques sont tenues, également, par l’obligation d’identifier de nouvelles pistes d’investissements productifs et, plus important encore, à fort contenus technologiques
D’ailleurs, les 39es journées de l’entreprises, qui se tiendront du 11 au 13 décembre sur «l’entreprise et le nouvel ordre économique», constitueront, peut-être bien, un rendez-vous stratégique pour repenser cette question vitale.