Parution de l’anthologie « nos Muses les Murs » : Un cri poétique au cœur de l’engagement
Aux Éditions Mindset, un recueil de poésie puissant et engagé pour une exploration poétique sans frontières.
La poésie francophone moderne prend une tournure résolument engagée avec la publication de l’anthologie «Nos Muses Les Murs», un ouvrage dirigé par Arwa Ben Dhia et préfacé par Alexandra Cretté. Ce recueil ne se contente pas de jouer avec les mots : il les inscrit dans la réalité vibrante du monde, sur les murs de nos existences, pour en dévoiler la beauté et la complexité. «Nos Muses Les Murs» n’est pas seulement une collection de poèmes ; c’est une invitation à contempler, à s’interroger, et surtout à s’engager.
Ce troisième ouvrage collectif publié sous l’égide d’Apulivre s’inscrit dans un cadre plus vaste : le lancement de la revue «Térence Lettres ». Dans cette démarche, plus de 40 poètes originaires des quatre coins du monde (Afrique, Europe, Amérique et Asie) sont invités à exprimer leurs voix, à transcrire sur le papier les vibrations et les luttes de leurs cultures respectives. Parmi eux, six poètes tunisiens, tels que Monia Boulila, Kaïs Ben Farhat, Nasser Kefi, Myriam Soufi, Emna Louzyr, et la directrice de l’ouvrage, Arwa Ben Dhia, ajoutent une richesse singulière à cette mosaïque poétique.
Arwa Ben Dhia souligne l’ambition de ce projet : «La présente anthologie est le fruit de la rencontre de poètes de tous horizons, qui, à travers leur art, témoignent de la réalité de leurs pays, tout en s’inscrivant dans une démarche poétique universelle.» Un projet d’une envergure internationale qui, loin d’être un simple recueil, devient un pont entre les peuples.
La thématique centrale de ce recueil est, bien entendu, celle des murs. Des murs qui ne sont pas seulement des frontières physiques, mais aussi des symboles de résistance, d’espoir, de douleur, et de mémoire. L’ouvrage interroge la place de ces murs dans nos vies, et en quoi ils peuvent être aussi les pages d’un livre ouvert sur l’intime et le politique. La préface d’Alexandra Cretté nous invite à une réflexion profonde: «Les murs sont-ils les pages publiques de nos âmes ?» Une question qui trouve son écho dans chaque poème de l’anthologie, où les murs sont à la fois réceptacles et témoins des histoires individuelles et collectives.
À travers des métaphores puissantes, les poètes de « Nos Muses Les Murs » nous parlent de l’espace de l’individu et du collectif, de la révolte contre les inégalités, de la recherche de liberté, mais aussi de l’intime qui se cache derrière chaque pierre érigée. Ces murs, ce ne sont pas seulement des constructions, mais des toiles où s’expriment les espoirs et les souffrances des peuples.
Les poèmes de ce recueil sont plus qu’une simple exploration de la langue : ils sont un cri face aux injustices, une réflexion sur l’identité, et une revendication de liberté. Des poètes comme Déva Augereau, Godson Beldini-Moulite, ou encore Maggy De Coster, s’associent à cette quête poétique, où chaque mot devient une arme de résistance face à un monde en crise.
La poésie de «Nos Muses Les Murs» transcende les frontières géographiques et culturelles. Chaque vers se veut une invitation à voir autrement, à repenser notre rapport au monde et à l’autre. C’est un livre de révolte, certes, mais aussi de beauté et de lumière, où chaque poème est une boussole orientée vers une prise de conscience collective.
Le livre est également une œuvre visuelle, avec une couverture signée par l’artiste Kaïs Ben Farhat. Sa composition, à la fois minimaliste et percutante, incarne parfaitement l’esprit du recueil : une invitation à regarder au-delà des apparences et à s’interroger sur les structures invisibles qui régissent nos vies.
*Nos Muses Les Murs* est avant tout une invitation. Une invitation à écouter la poésie dans sa forme la plus pure et la plus engagée. Une invitation à contempler la beauté du monde à travers le prisme de la poésie, mais aussi à s’impliquer dans des luttes qui dépassent les frontières des pages. C’est un ouvrage pour celles et ceux qui veulent trouver dans les mots la clé de la réconciliation et de l’espoir, mais aussi l’outil de leur propre révolte intérieure.
Arwa Ben Dhia, à travers son rôle de directrice et de poète, nous propose ainsi un ouvrage d’une grande richesse littéraire, où la poésie se fait à la fois miroir et messagère. C’est un livre qui interpelle, qui bouleverse, mais qui, surtout, nous rappelle la puissance de la poésie dans la transformation du monde.
Rappelons que Arwa Ben Dhia, née en 1986 en Tunisie, est une poète polyglotte, traductrice, et ingénieure en télécoms. Après avoir quitté la Tunisie pour poursuivre ses études en France, elle a rapidement trouvé sa place dans le monde littéraire, où elle jongle entre ses diverses identités. Son recueil «Silence Orange» a remporté le Prix International Poétique et Artistique 2024, et son dernier ouvrage «Les Quatre et Une Saisons» a reçu le Diplôme d’Honneur 2024 de la Société des Poètes Français, ainsi que le Prix Littéraire Dina Sahyouni 2025.