L’Union des éditeurs tunisiens a annoncé la suspension de la participation des éditeurs tunisiens à la cinquième édition du Salon national du livre, prévue du 8 au 18 janvier 2026, sur fond de ce que l’Union a qualifié de « marginalisation systématique » exercée par le ministère des Affaires culturelles à l’encontre des éditeurs et de leurs institutions.
Cette décision a été prise lors de l’assemblée générale de l’Union des éditeurs tunisiens, qui s’est tenue hier samedi 25 octobre et dont est issu un communiqué. Les éditeurs ont exprimé leur « inquiétude face à la situation dégradée du secteur du livre », selon les termes du communiqué, et ont appelé la présidence de la République à « intervenir d’urgence pour sauver le secteur du livre et de l’édition ».
L’Union a affirmé que l’éditeur tunisien traverse ce qu’elle considère comme « une crise sans précédent » résultant de l’absence de soutien public et du recul des politiques visant à promouvoir le livre, en plus de l’exclusion de l’Union des instances décisionnelles et des commissions nationales concernées. Elle a également dénoncé son « éviction » de l’organisation du Salon national du livre tunisien, estimant que « cette manifestation culturelle nationale a été lancée par l’Union en 2018 et organisée en partenariat avec le ministère des Affaires culturelles pendant quatre éditions ».
L’Union a également dénoncé ce qu’elle a décrit comme son « exclusion » de plusieurs commissions et consultations culturelles, citant notamment la commission des achats nationaux et les commissions préparatoires pour les participations de la Tunisie en tant qu’invitée d’honneur dans les salons internationaux.