Instalingo : l’affaire en délibéré pour examiner les demandes de libération
La Chambre Criminelle de la Cour d’Appel de Tunis a décidé aujourd’hui, mardi 2 décembre 2025, de mettre en délibéré les demandes de libération et de fixer une date ultérieure pour le procès des accusés dans ce qui est connu sous le nom d’« Affaire Instalingo ». L’enquête a impliqué plusieurs accusés, dont des politiciens, des blogueurs, des hommes d’affaires, l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur et l’ancien chef du gouvernement, Hichem Mechichi.
Il est à noter que tous les détenus ont été amenés devant le tribunal, parmi eux l’ancien porte-parole du ministère de l’Intérieur, Mohamed Ali Laroui, l’ancien ministre de l’Investissement, Riadh Beltaïeb, des blogueurs, la journaliste Chadha Haj Mabrouk, et le trésorier de l’association Namaa Tounes, Abdelkarim Souleiman.
Il est également rappelé que Rached Ghannouchi s’est abstenu de comparaître, et que deux accusés jugés en état de liberté conditionnelle étaient absents car ils n’avaient pas été notifiés de la convocation du tribunal.
« Instalingo » est une entreprise établie à Kalâa El Kebira (Sousse) qui opérait dans le domaine de la « production de contenu et de la communication numérique ». Son siège a été perquisitionné le 10 septembre 2021, suite à des informations faisant état de soupçons « d’implication dans une atteinte à la sûreté de l’État, de blanchiment d’argent et d’abus envers autrui via les réseaux sociaux ».
Auparavant, la deuxième Chambre Criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis avait rendu ses jugements dans l’affaire dite « Instalingo », avec des peines allant de 5 à 54 ans de prison.