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2026, l’année du grand retour de la Tunisie sur le marché financier international ?

  • 4 novembre 10:48
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2026, l’année du grand retour de la Tunisie sur le marché financier international ?

L’analyste financier Bassem Neifer a estimé, mardi 4 novembre 2025, que le taux de croissance de 3,3 % prévu dans le projet de loi de finances 2026 reste réalisable, notamment grâce à la hausse de la consommation intérieure résultant des nouveaux recrutements et des augmentations salariales. Cette dynamique pourrait, selon lui, relancer le cycle économique.

Intervenant sur les ondes d’Express Fm, Neifer a toutefois averti que cette reprise de la consommation risque d’engendrer des pressions inflationnistes. Il a ainsi appelé à l’adoption de réformes favorisant la productivité, l’amélioration du climat des affaires et l’accès des entreprises au financement, des conditions jugées essentielles pour renforcer la compétitivité et soutenir les exportations.

L’expert a précisé que la Tunisie peut s’approcher du taux de croissance cible même si elle n’atteint pas pleinement les 3,3 %. Concernant l’hypothèse d’un prix du baril de pétrole fixé à 63,6 dollars, il a jugé ce niveau « raisonnable » au vu de la conjoncture actuelle sur les marchés mondiaux et de la dynamique du secteur énergétique.

S’agissant d’une éventuelle sortie de la Tunisie sur les marchés financiers internationaux, Bassem Neifer a estimé que le contexte mondial est favorable, compte tenu de la forte demande pour les obligations émises par les pays émergents et africains. Il a cité à cet égard un rapport de Standard & Poor’s selon lequel les pays africains ont déjà obtenu plus de 15 milliards de dollars de prêts depuis le début de l’année.

Il a toutefois souligné que les conditions d’accès de la Tunisie aux marchés internationaux seront fixées par les règles du marché et non par ses seules ambitions. Il a insisté sur la nécessité d’améliorer la notation souveraine du pays, actuellement autour de B-, afin de réduire les taux d’intérêt applicables aux emprunts.

Neifer a conclu que l’année 2026 pourrait être marquée par une baisse des taux d’intérêt mondiaux et une amélioration du rating souverain tunisien, permettant ainsi au pays de lever des fonds à un taux inférieur à 7,7 %. Une telle opération constituerait, selon lui, un signal positif pour les investisseurs étrangers et contribuerait au renforcement des réserves en devises du pays.

Auteur

La Presse