Clin d’œil : Tabagisme, civisme et lois…
Fumeurs ou non, tout le monde admet que le tabagisme nuit à la santé et tue même, fumeurs passifs compris…
Mais au niveau de la pratique, probablement à cause de la dépendance, le tabac prolifère non seulement chez les adultes et les personnes mûres, mais également chez les jeunes qui auraient du mal à s’en débarrasser, suite à une prise de conscience quant à ses effets néfastes sur la santé et sur le budget personnel ou familial…
Les lois en vigueur interdisent le tabac dans les espaces publics fermés, comme l’administration, les moyens de transport, etc., mais les espaces publics ouverts ne sont pas tous concernés comme en Europe ou dans d’autres pays où l’espace fumeurs est trop réduit, à même de dissuader et d’amener les usagers à rompre avec ce danger mortel.
Il arrive parfois, en revanche, qu’un fumeur enfreigne la loi et allume sa cigarette dans un espace prohibé, porté par son impatience et sa dépendance à la nicotine.
Au meilleur des cas, il s’excuse ou demande la permission des personnes à proximité qui donnent, le plus souvent, leur accord à contre-cœur ou avec joie, mais certainement contre la loi.
Face à ce genre de dépassements, la plupart des citoyens se taisent, question d’éviter les problèmes et les disputes ou cèdent à l’intimidation lorsqu’une personne demande à fumer, gentiment.
Il en résulte des fumeurs qui parviennent à satisfaire leur besoin dans les espaces interdits, ce qui interroge sur leur sens du civisme et leur conscience à respecter les non-fumeurs, dont les droits sont protégés par des textes juridiques. C’est de l’incivisme dites-vous ? Pas forcément !
Au fait, dans la société tunisienne, assez complexe, les mêmes personnes qui violent la loi par moments ou par endroits, font preuve de beaucoup de civisme dans d’autres contextes.
On n’hésite pas par exemple, à guider un malvoyant pour qu’il trouve son chemin et arrive à destination. Une personne se déplaçant sur une chaise roulante ne trouve aucun problème à être assistée par autrui pour monter une marche, franchir un trottoir ou monter dans un moyen de transport.
Ceci, sans compter le respect aux personnes âgées et femmes enceintes à qui on cède son siège, dans un bus, un métro ou une salle d’attente.
Il va sans dire, sans généraliser, pour autant, que les bonnes manières source de satisfaction personnelle et morale ne manquent pas dans la société tunisienne, mais les cas d’incivisme et de non-respect des lois et d’autrui liés au tabac pourraient faire l’objet de campagnes plus fréquentes de sensibilisation, pas uniquement à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac ou en imprimant l’image banale d’un poumon noirci sur le paquet de cigarettes…