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Economie

Wajdi Dhouib, président de la chambre nationale des artisans de la chaussure : « De 520 entreprises en 2010, nous sommes passés à 190 aujourd’hui »

  • 5 novembre 18:50
  • 2 min de lecture
Wajdi Dhouib, président de la chambre nationale des artisans de la chaussure : « De 520 entreprises en 2010, nous sommes passés à 190 aujourd’hui »

Rencontré par la presse en marge d’une réunion organisée lundi à l’Utica par la Fédération nationale du cuir et de la chaussure, Wajdi Dhouib, président de la chambre nationale des artisans de la chaussure, a indiqué que la Tunisie est un pays pionnier dans le domaine de la chaussure, évoquant un savoir-faire ancestral et des artisans hautement qualifiés.

Des avantages et un historique qui n’ont guère réussi à sauver le marché face à l’envahissement des marchandises importées de manière illégale et à la concurrence déloyale, a-t-il regretté, soulignant que les chiffres sont édifiants à ce propos.

«En effet, jusqu’à 2010, la Tunisie comptait 520 entreprises et 6.000 artisans, le secteur générait entre 75 et 80 mille postes d’emplois, aujourd’hui il ne reste que 190 entreprises et quelque 1.500 artisans», a-t-il précisé.

La main-d’œuvre qualifiée dont se targuait le secteur devient de plus en plus rare et les centres de formation ne font rien pour y remédier, a souligné Dhouib. Revenant sur la réunion du jour, il a indiqué qu’elle vise à faire entendre la voix et les revendications des professionnels du secteur qui n’ont cessé au fil des rencontres d’appeler à l’application des lois mises en œuvre pour protéger le marché local, notamment le contrôle des importations et l’application de la loi sur les chaussures de la fripe.

Aujourd’hui, le marché parallèle et illégal accapare 80% du marché de la chaussure, a-t-il indiqué, appelant les autorités à intervenir rapidement pour mettre un terme à ces flux et permettre aux fabricants locaux de se développer, de reconquérir le marché local et d’aller sur de nouveaux marchés à l’international.

Auteur

Nadia CHAHED