Lancé, officiellement, en octobre 2024 pour s’étendre jusqu’à fin 2029, le Programme de modernisation des établissements scolaires (Pmes II) vient de dévoiler ses tenants et aboutissants et communiquer sur les difficultés liées à son état d’avancement. Il vise à créer une nouvelle génération d’écoles primaires bien ancrées dans un environnement inclusif, durable et équitable.
La Presse —C’était, hier mercredi à Hammamet, que les maîtres d’œuvre du programme et bailleurs de fonds se sont réunis pour mettre au point les dernières touches liées au Pmes II, de la conception à la réalisation. Ainsi, tout s’est déroulé dans le cadre d’une journée d’information et de sensibilisation, tenue sous le patronage du ministre de l’Education, en présence des cadres du ministère, des représentants de la Banque européenne d’investissement (BEI) et de l’Union européenne.
80 écoles primaires verront le jour, d’ici 5 ans
Cette journée, qui se veut un échange d’idées et de dialogue sur l’avenir du dispositif éducatif tunisien et les perspectives d’amélioration de sa qualité, à bien des égards, revêt aussi un caractère promotionnel des objectifs du Pmes II et les résultats escomptés, en termes de qualité d’infrastructures scolaires, d’équipements et du personnel éducatif.
«D’un budget de 80 millions d’euros, soit 250 millions de dinars tunisiens, cofinancé par la Tunisie, la BEI et l’UE, ce Pmes II prévoit la construction de 80 écoles primaires certifiées Edge et bien équipées, sur tout le territoire, offrant ainsi 12 mille nouvelles places, et l’acquisition de 73 bus scolaires, avec formation et développement des compétences de nos cadres aux échelles centrale et régionale», selon Karim Daoued, chef de gestion par objectifs du Pmes II, au ministère de l’Education.
Il s’agit là, d’un vaste chantier dont le premier coup de pioche sera donné, d’ici à juillet prochain. «Une douzaine d’écoles seront prêtes pour la rentrée scolaire 2027-2028», promet-il, soulignant que la répartition géographiques des écoles que compte le projet est soumise à des études de besoins stratégiques du ministère de tutelle, mais aussi en fonction de concentration des élèves par classe.
L’objectif étant de mieux gérer les classes, améliorer la qualité d’enseignement et rapprocher l’école des élèves issus des zones défavorisées, dont la difficulté d’accès a toujours été une des causes de la déscolarisation précoce.
Des établissements amis de l’environnement
«Et comme ce programme s’inscrit dans la continuité du Pmes I, qui s’achèvera fin 2026, il semble beaucoup plus facile au niveau de sa conception et de sa mise en place. L’idée de ce projet vint, alors, de la Tunisie, en accord avec les bailleurs de fonds qui misent beaucoup sur l’enjeu éducatif et la promotion du capital humain.
D’ailleurs, les premiers appels d’offres vont bientôt être lancés pour que les premiers chantiers puissent être engagés en juillet prochain», indique Sami Mimita, chef d’équipe de l’assistance technique- Pmes. Et d’ajouter que la deuxième phase se veut un projet pilote axé sur des constructions écologiques et intelligentes.
L’objectif est de créer des établissements respectueux de l’environnement et économes en énergie, conformes aux normes internationales de construction durable. Ces bâtiments seront soumis à l’évaluation d’experts internationaux en vue d’obtenir la certification «Excellence in Design for Greater Efficiencies» (Edge) de la Banque mondiale.
A noter que le Pmes I, qui prendra fin d’ici l’année prochaine, a permis la construction de 47 collèges et lycées, la réhabilitation et la maintenance de près de 400 établissements scolaires dans plusieurs régions, avec un coût global de 700 millions de dinars.