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Éradication de l’impunité : La loi, seule la loi, prime

  • 7 novembre 17:30
  • 4 min de lecture
Éradication de l’impunité : La loi, seule la loi, prime

Quand les Tunisiens initiés à la politique cherchent à découvrir si le processus du 25 juillet a été payant et si les promesses du Président Kaïs Saïed ont été tenues, ils peuvent consulter les journaux. Pour voir que l’impunité a vécu et que ceux qui se croyaient au-dessus de la loi sont aujourd’hui condamnés à de lourdes peines à la hauteur des crimes qu’ils ont commis durant plus d’une décennie. Et grâce à une justice qui s’est débarrassée des instructions, des pressions fortes et des promesses «douces», les Tunisiens sont, aujourd’hui, confiants quant à leur avenir.

La Presse — Qui, tout au long de la décennie noire, aurait eu le courage et l’audace de voir ou de prédire que Taïeb Rached, premier président de la Cour de cassation de Tunis, sera un jour jugé pour trafic, corruption et blanchiment d’argent et condamné à une peine de prison de l’ordre de 30 ans ?

Qui aurait, même en plaisantant, parlé de la possibilité de voir Sihem Ben Sédrine, la femme qui s’est donné la mission de réécrire l’histoire contemporaine de la Tunisie, arrêtée et écrouée pour répondre d’une accusation portée à son encontre par une ancienne membre de l’Instance vérité et dignité lui reprochant d’avoir trafiqué le rapport final de l’Instance et d’avoir soumis au Président de la République feu Béji Caïd Essebsi un exemplaire dont le contenu est différent de celui paru au Journal officiel de la République tunisienne (Jort) et considéré, légalement et juridiquement, comme une référence historique sur la base de laquelle les historiens sont en mesure d’écrire l’histoire de la période de la transition démocratique ?

Qui aurait pensé, un jour, ou rêver voir Rached Ghannouchi, arrêté, jugé par la justice tunisienne et ayant écopé d’une peine de 34 ans pour participation au complot contre la sûreté de l’Etat et attendant encore d’autres jugements relatifs aux affaires Namaâ, l’appareil secret d’Ennahdha et aussi l’assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, même si les exécutants, déjà condamnés, s’obstinent à refuser, toujours, de révéler les noms de leurs commanditaires et de leurs payeurs?

On se pose ces questions et on attend des réponses simples et claires de la part de ceux qui comptent encore sur l’étranger pour que la Tunisie retourne en arrière et pour que les visages brûlés ou, pour dire vrai, maudits par le peuple, y compris par ceux qui ont profité de leur passage au gouvernement, reprennent leurs sièges au Bardo et s’installent de nouveau sur les plateaux TV pour noircir nos soirées et nous obliger à brader, à des prix insignifiants, nos téléviseurs ?

Quant aux Tunisiens qui ont saisi que le tour de l’histoire ne tourne jamais à l’envers et qui ont compris que le Président Kaïs Saïed leur offre l’opportunité de façonner l’avenir de leur pays et de l’inscrire, par leur sens de la créativité et leur degré de responsabilité et de maturité, dans le sillon de la modernité, de la démocratie effective et de l’ambition de mériter du statut de faiseur de l’histoire et de la marche inexorable de l’humanité sur la voie du progrès et du développement équitable et solidaire, ils sont convaincus, et ils le feront savoir haut et fort dans toutes les instances nationales, régionales et internationales.

Grâce à la culture militante qui leur a été inculquée par le Président de la République et aux prestations quasi-quotidiennes de leur appareil judiciaire, enfin libre des pressions et des «conseils amicaux», les Tunisiens sont, désormais, sûrs que leur pays a fait les meilleurs choix conduisant à l’édification d’une République où la souveraineté, dans toutes ses formes et illustrations, est vécue quotidiennement, à travers tous les aspects de la vie.

Auteur

Abdelkrim DERMECH