D’ores et déjà, le match a été si mal préparé au point que la veille, douze joueurs seulement ont participé pleinement à la dernière séance d’entraînement.
La Presse — Si la sélection syrienne a pu vaincre notre équipe nationale bien qu’elle ne dispose pas de meilleurs atouts, c’est parce qu’elle a tout simplement mieux préparé son match et s’y est prise avec beaucoup de sérieux. Sur le terrain, elle s’est montrée à la fois opportuniste et réaliste à souhait.
Côté préparation, la sélection syrienne a élu domicile au Qatar depuis quelques jours où elle a disputé le match barrage remporté contre le Soudan du Sud sur le score de 2-0. C’était tout juste une semaine, jour pour jour, avant son premier match contre la Tunisie.
Une non-préparation !
La dernière journée de la phase aller du championnat a été disputée le week-end du 22-23 novembre, ce qui a donné une semaine au staff technique national pour prendre ses quartiers à Doha et préparer son premier match contre la Syrie. Or, Sami Trabelsi a choisi une liste de 23 joueurs dont 12 seulement ont pu s’entraîner normalement lors de la séance de dimanche.
Par ailleurs, les joueurs de l’Espérance n’ont pas observé de repos dimanche. De l’aéroport, ils ont rejoint directement le terrain d’entraînement alors qu’ils disputaient la veille un match de Champions League contre Petro Atlético et ont dû faire deux voyages en transitant par le Kenya pour rejoindre le Qatar.
Et même si la séance de dimanche s’apparentait pour eux à un décrassage plutôt qu’à une véritable séance d’entraînement, Yassine Meriah a disputé un match entier et Chiheb Jebali a été incorporé à la 78’. Ceci dit, la Tunisie n’a pas préparé son match contre la Syrie et c’est la raison pour laquelle elle a raté tout simplement le coche.
Six joueurs seulement ont pris l’avion avec la délégation officielle mercredi dernier. Le jour même, un septième joueur, Nacim Dendani, a rejoint directement Doha. Il y avait Ferjani Sassi qui était sur place. Naïm Sliti était aussi sur place, mais il a été déclaré forfait samedi soir pour cause de blessure et a été remplacé par Seifeddine Jaziri.
Samedi, trois joueurs, Mohamed Ali Ben Romdhane, Oussama Haddadi et Amor Layouni ont débarqué dans la capitale qatarie. Moataz Naffati est arrivé dimanche.
Un coup raté
Dans ces conditions, l’équipe nationale était dans l’incapacité de préparer convenablement son match. Un coup raté d’avoir compté sur l’hypothèse que les joueurs se connaissent assez pour écouter les consignes du sélectionneur la veille et fouler la pelouse le jour du match avec l’idée d’en découdre au plus vite et gérer par la suite l’ascendant.
Notre team national a dominé, certes, les débats durant la première mi-temps, mais sa domination a été stérile. Par contre, Omar Maher Khribina a concrétisé la deuxième occasion qui s’est présentée à son équipe en bottant à la perfection un coup franc direct.
Bref, Sami Trabelsi, qui a bloqué le jeu de la sélection brésilienne du légendaire Carlo Ancelotti, a tout simplement mal calculé son coup contre la Syrie.
Il pensait pouvoir réussir sa première sortie en Coupe arabe, sans préparation avec un effectif réduit. Pourvu que lui et ses joueurs rectifient le tir et que la participation à cette Coupe arabe ne tourne pas au fiasco.
