Phosphor Creative District – « Diary of the originator » de Hamza Sellmy : Dans l’univers de Duper
Fondateur du studio créatif Banjer, Sellmy façonne une œuvre qui hybride art et design, investissant la mode, la communication visuelle et l’imagerie culturelle.
Il y insuffle des fragments de culture tunisienne, entre dialecte, tamazight et expressions locales, créant une esthétique poreuse, capable de dialoguer aussi bien avec son ancrage social qu’avec des publics internationaux.
La Presse — Dans le cadre de la 7e édition de « Phosphor Creative District » (11-14 décembre), un événement annuel dédié à l’art, le design, l’artisanat, la mode et les expériences culinaires, Yosr Ben Ammar Gallery présente « Diary of the originator », une exposition personnelle de Hamza Sellmy.
L’artiste y suit Duper, une figure solitaire errant dans une ville nord-africaine. À travers des fragments de vie, Sellmy met à nu la dramaturgie silencieuse de l’existence contemporaine : l’usure des routines, la pression diffuse, le vacarme consumériste, et cette solitude tenace qui s’immisce dans les interstices du quotidien.
Sous les gestes fragiles de Duper, chaque mouvement devient une forme de résistance, un tressaillement contre l’inertie du monde. Le projet s’impose ainsi comme un journal intime, autant que comme une traversée initiatique où chaque jour se reformule en nouveau départ.
Né en 1990 et installé à Sousse, Hamza Sellmy, artiste visuel autodidacte et entrepreneur, navigue avec aisance entre peinture, illustration, animation et design.
Son univers, immédiatement reconnaissable, est peuplé de personnages à la peau jaune, aux yeux cernés, porteurs d’émotions à vif.
Figures esseulées, suspendues entre hyperstimulation culturelle et quête d’identité, elles incarnent les ambiguïtés d’une jeunesse en tension.
Fondateur du studio créatif Banjer, Sellmy façonne une œuvre qui hybride art et design, investissant la mode, la communication visuelle et l’imagerie culturelle.
Il y insuffle des fragments de culture tunisienne, entre dialecte, tamazight et expressions locales, créant une esthétique poreuse, capable de dialoguer aussi bien avec son ancrage social qu’avec des publics internationaux.
Son travail a été présenté dans plusieurs expositions collectives en Tunisie, notamment à la galerie Yosr Ben Ammar, et a circulé dans des publications internationales, telles que Dune Magazine ou Ancre Magazine, témoignant de la montée en puissance d’une voix visuelle singulière et résolument contemporaine.
Le Phosphor Creative District est un pôle dynamique situé à Bhar Lazreg, à La Marsa, qui rassemble divers artistes, designers et marques créatives. Il fonctionne comme un écosystème favorisant la collaboration, les expositions et les événements culturels, notamment un festival éponyme annuel « portes ouvertes ».
A cette occasion les marques et artistes membres ouvrent leurs studios et galeries au public, avec au menu des expositions et installations artistiques, des ateliers et démonstrations en direct, des DJ sets, des boutiques éphémères (pop-up stores), des sélections de produits uniques, des conférences et autres rencontres et discussions. « Diary of the originator » se tiendra jusqu’au 10 janvier 2026.