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Economie

Billet – Impôt sur la fortune : Un enjeu de productivité

  • 4 décembre 19:30
  • 2 min de lecture
Billet – Impôt sur la fortune : Un enjeu de productivité

La Presse — Depuis quelque temps, l’impôt sur la fortune domine l’actualité et fait polémique. Pour certains, cette taxation est incontournable, car les recettes seraient utiles, ce qui pourrait aider à financer nos programmes de développement, mieux investir dans une économie plus inclusive et, surtout, soutenir les personnes à faibles revenus.  C’est un instrument qui incarne le principe de solidarité nationale, réduit les inégalités et contribue au financement des services publics.

Ces recettes ne doivent pas, de ce fait, être soumises à des contraintes ou encore conditionnées, car elles assurent une influence positive sur l’appareil productif et stimulent souvent la motivation économique. 

D’un autre côté, les défenseurs de ce principe estiment que cet impôt intervient comme un correctif à certaines défaillances du système fiscal national, surtout les traitements préférentiels.

Pour d’autres analystes, l’application de cet impôt doit être réfléchie et soumise, au préalable, à des études d’analyse et d’impact assez approfondies. Car, une mauvaise application pourrait être contre-productive. On estime, en effet, que cette pratique est en mesure d’impacter l’attractivité de notre environnement d’affaires et, du coup, affecter le rythme d’investissement, désavantager la création et démotiver les promoteurs, même locaux, qui pourraient opter pour la délocalisation de leurs affaires.

Autant d’éléments qui risquent de peser lourdement sur l’appareil productif, l’emploi et, plus grave encore, sur la croissance. On parle même d’une incitation indirecte à l’évasion fiscale.

En même temps, ces mêmes analystes pensent que cet impôt est difficile à contrôler, vu sa complexité administrative. Ils reconnaissent, de ce fait, que l’impôt sur la fortune n’aurait pas d’incidence positive sur la politique de financement nationale, car les recettes seraient timides.

Pour eux, l’Etat gagnerait mieux en favorisant d’autres alternatives moins complexes et plus rentables certainement. On pense, ainsi, à l’application d’une taxation différentielle, soumise à des barèmes bien précis et que les experts estiment souples et rentables.

Auteur

Anis SOUADI