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Economie

Kairouan – Investissement industriel : « Yura » lance sa cinquième unité et promet 2.000 emplois supplémentaires

  • 5 décembre 19:00
  • 3 min de lecture
Kairouan – Investissement industriel : « Yura » lance sa cinquième unité et promet 2.000 emplois supplémentaires

La société coréenne « Yura » a posé, récemment, la première pierre de sa cinquième unité de production dans la zone industrielle « Kairouan 2». Un investissement de 50 millions de dinars qui devrait générer plus de 2.000 emplois et renforcer l’ambition du groupe de faire de la Tunisie, et particulièrement de Kairouan, une plateforme régionale dans la fabrication de composants automobiles.

La Presse — Une cérémonie officielle a eu lieu, mardi à Kairouan, pour la pose de la première pierre de la cinquième unité industrielle coréenne « Yura » dans la zone industrielle « Kairouan 2 ».  Selon le ministère de l’Industrie, le gouvernorat de Kairouan et la direction de « Yura », cette nouvelle unité devrait créer plus de 2.000 postes moyennant un investissement d’environ 50 millions de dinars.

La filiale tunisienne de « Yura » existe depuis 2007 et elle fonctionne déjà avec plusieurs unités de production à Kairouan, produisant des câbles et composants pour l’industrie automobile.

Un projet et des ambitions

L’objectif global de l’entreprise, d’après son directeur Dong-Il-Park, est de porter les effectifs tunisiens de « Yura », de 2.000 salariés actuellement, à 6.000 d’ici 2026. Cette expansion s’inscrit, a-t-il laissé entendre, dans une stratégie plus large visant à faire de la Tunisie, et particulièrement de Kairouan, une plateforme de production de composants automobiles, tirant profit d’une main-d’œuvre locale qualifiée et d’une infrastructure industrielle existante.

Le projet semble, également, s’orienter vers l’avenir de la mobilité : l’usine produira des composants pour véhicules, ce qui cadre avec les évolutions mondiales dans l’automobile.

Une annonce et des signes

Pour la région de Kairouan, la création de 2.000 emplois supplémentaires est un fait significatif en termes d’emploi, de développement économique et d’attraction d’investissements.

Pour le secteur automobile en Tunisie, cela montre que les investisseurs étrangers, notamment cet acteur sud-coréen, continuent de croire au potentiel industriel tunisien, ce qui pourrait en attirer d’autres. Pour la politique économique nationale, ce type d’investissement à forte valeur ajoutée (composants automobiles, technologie, exportation) s’aligne avec les priorités de développement de l’industrie nationale.

Ce qui reste à accomplir

Même si la pose de la première pierre constitue une étape importante, la concrétisation du projet passera par les phases de construction, de mise en service et de recrutement. L’impact local, les conditions de travail et les niveaux de qualification dépendront des choix opérationnels qui seront faits au fur et à mesure de l’avancement.

Comme pour tout investissement de cette ampleur, les retombées socioéconomiques seront mieux appréciées une fois l’usine en activité.

Le contexte économique global (demande mondiale, compétitivité, coût de production, politique nationale) s’annonce comme des facteurs à prendre en considération pour le succès du projet.

Reste à dire que la région de Kairouan, forte de son emplacement stratégique, semble susciter l’engouement des investisseurs étrangers. Sauf que ses infrastructures s’annoncent d’un autre âge. D’où l’impératif d’œuvrer à l’aménager comme il se doit si l’on veut y créer une vraie dynamique économique.

Auteur

Mohamed Hedi ABDELLAOUI