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Monnaie en circulation
Causes et pistes de réforme

La Presse — Lors d’une déclaration récente sur les ondes d’une radio privée, l’expert financier Moez Hadidane est revenu sur la hausse record de la monnaie en circulation révélée par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Il a expliqué en détail les causes structurelles, conjoncturelles et légales qui alimentent ce phénomène, ainsi que les pistes de solutions envisageables.

«L’augmentation du volume de cash en circulation est due à plusieurs facteurs.

Il y a d’abord la baisse de l’utilisation des chèques au profit du paiement en espèces. Les récentes modifications légales, comme l’annulation de l’incrimination de la détention de sommes en espèces dépassant cinq mille dinars sans justification de leur origine, ainsi que l’orientation vers la suppression de l’article 45 de la loi de finances de 2019 conformément à l’article 57 de la loi de finances 2026, ont également permis le paiement en espèces même lorsque la valeur de la transaction dépasse cinq mille dinars ».

L’expert souligne aussi le rôle croissant du marché parallèle : «Le marché parallèle connaît une expansion continue, alimentée par la pression fiscale et l’évasion fiscale.

À cela s’ajoutent des raisons conjoncturelles et saisonnières comme les dépenses de fin d’année, la rentrée scolaire, ainsi que les fêtes de l’Aïd al-Adha et de l’Aïd al-Fitr, qui contribuent à une hausse notable de la circulation du cash».

Interrogé sur les pistes de réforme, Moez Hadidane a précisé : «Il faut revoir le cadre juridique régissant la lettre de change, qui n’est plus adapté aux transactions commerciales modernes.

L’amendement de l’article 45 s’inscrit dans un contexte de lutte contre le blanchiment d’argent et de réduction de l’économie parallèle, mais ses répercussions pourraient influencer le classement de la Tunisie dans les indicateurs internationaux d’analyse financière, notamment ceux du Gafi ».

Il a également évoqué une mesure plus radicale : « Le changement de la monnaie pourrait constituer une option utile dans la prochaine étape, à condition qu’il soit accompagné d’un cadre légal clair et de mesures efficaces pour limiter l’économie informelle.

Il est aussi nécessaire de simplifier les procédures fiscales et d’encourager la transition progressive vers les moyens de paiement électroniques, considérés comme l’un des principaux mécanismes pour réduire la domination des transactions en espèces ».

«LebridgE25–Tunis »
Startups et entreprises connectées

La première édition de l’événement «LebridgE25 –Tunis», dédiée à la création de passerelles entre startups, entreprises et investisseurs, sera lancée lundi 15 décembre à Tunis, à l’initiative de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-française (Ccitf).

Conçu comme une plateforme d’accélération des collaborations, cet événement vise à faciliter les rencontres stratégiques et à faire émerger des partenariats concrets, dans un contexte où la Tunisie affirme son dynamisme entrepreneurial.

Annoncé sur la page Facebook de la Ccitf, l’événement s’articulera autour de trois panels thématiques. Le premier, consacré à l’Open Innovation, abordera la manière de passer de l’idée à l’action, de lever les freins et de renforcer les collaborations. Le second portera sur les modèles efficaces de partenariats entre startups et entreprises, avec des retours d’expérience et des leviers de croissance.

Le troisième panel se concentrera sur les opportunités d’implantation en France et les dispositifs d’accompagnement destinés aux startups tunisiennes. L’édition prévoit également des rencontres B2B ciblées, appuyées par une plateforme dédiée permettant aux participants de planifier leurs rendez-vous stratégiques, et un Startup Showcase mettra en lumière des projets innovants.

Cet événement s’inscrit dans les actions de la Commission «Start-up et Innovation» de la Ccitf, qui œuvre pour renforcer l’accès au marché, au financement et à l’expansion internationale des écosystèmes tunisien et français. «Lebridge25– Tunis» s’adresse aux grandes entreprises, PME, startups innovantes, investisseurs et acteurs de l’écosystème, se positionnant ainsi comme un lieu de rencontre clé pour construire des opportunités d’innovation et de croissance.

À J-3 de l’événement, la Ccitf rappelle que l’objectif de cette première édition est de créer des passerelles, d’encourager des rencontres stratégiques et de faire émerger des collaborations porteuses d’avenir.

La journée se déroulera à Tunis, et le programme détaillé est consultable sur la page de l’événement. Les panels thématiques animés par des experts, dirigeants et startupers permettront aux participants d’échanger sur l’innovation, les partenariats et les opportunités d’expansion.

Les rencontres B2B ciblées offriront l’opportunité de mettre en avant les projets et opportunités, de découvrir les profils des autres acteurs, de planifier des rendez-vous et de créer des synergies pour accélérer le développement des entreprises et des startups.

Avec ses panels, ses sessions de networking et son Startup Showcase, «Lebridge25 – Tunis» se présente comme une passerelle entre l’écosystème tunisien et les opportunités franco-tunisiennes, avec l’ambition de stimuler l’innovation, l’investissement et la croissance collaborative.