En marge de la grève des banques : Les Tunisiens renouvellent leur confiance à leur Président
La grève générale observée, deux jours durant, par les banquiers, dans un silence strident de la direction de l’Ugtt et dans une ambiance de désapprobation de la part des Tunisiens, est à analyser sous différents angles dont le plus important est celui relatif à la rupture malheureuse entre certaines élites bien minoritaires, il faut le souligner, et la culture de militance dont les fondements sont quotidiennement ancrés par le Chef de l’Etat.
Et si ce déraillement a un mérite, c’est celui de révéler, de nouveau, la solidité du capital confiance qui lie le Président de la République au peuple tunisien. Puisque même si les banques sont restées fermées, les villes tunisiennes n’ont enregistré aucun signe de mécontentement, de contestation ou de violence.
La Presse — Quand un banquier empoche plus de trois mille dinars en tant que salaire mensuel, en plus des dix-huit mois de salaire qui lui sont versés annuellement, outre la prime de production qui lui est servie chaque année même s’il n’a rien produit ou que ses performances — comme on le dit dans le pargon bancaire —ne sont pas à la hauteur des attentes et qu’il débraie durant deux jours bloquant la machine économique nationale tout entière, on est en droit de se demander où va notre élite bancaire en ce moment de disette financière avérée.
Surtout que l’augmentation salariale exigée par les banquiers figure déjà dans le projet de loi de finances pour l’année 2026. Sauf que les syndicalistes banquiers ne veulent pas que l’augmentation en question soit inscrite dans le projet de la future loi de finances et exigent qu’ils soient associés ou qu’ils engagent des négociations à part avec leurs établissements bancaires, loin des augmentations décidées par le gouvernement.
Ce qui revient à dire qu’ils veulent qu’il leur soit accordé un statut à part qui leur permet de se comporter en tant que négociateurs qui n’acceptent même pas les interventions ou même les conseils du bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt).
En tout état de cause, les Tunisiens, qui ont suivi, avec stupeur et surprise, le débrayage des banquiers, se demandent pourquoi ces derniers se comportent de la sorte. D’autant que les salaires qui leur sont servis, même pour les stagiaires, dépassent de loin et de très loin les rémunérations des médecins exerçant dans les hôpitaux publics assumant la responsabilité de la mort d’un citoyen quémandant leur intervention ou la préservation de la vie d’un père de famille dont les enfants sont encore en bas âge et dont la femme est au foyer.
De plus, ces banquiers n’écoutent pas les messages du Président de la République et son engagement à ouvrir toutes les voies possibles afin que nos cadres participent activement à l’édification de la Tunisie nouvelle en s’imprégnant de la culture militante prônée par le processus salvateur du 25 juillet 2021.
Et ce processus — ne nous lasserons jamais de le répéter — considère que tous les Tunisiens, plus particulièrement les cadres et les compétences, ont le devoir absolu de contribuer, volontairement et sans attendre de récompense personnelle, à la consécration de ce qui est communément avalisé maintenant par les patriotes, c’est-à-dire la souveraineté économique, la capacité de la Tunisie à voler de ses propres ailes grâce précisément à l’apport de ses compétences.
Qui —il faut leur rendre un hommage mérité — ont refusé de succomber aux tentations et ont préféré rester au pays pour assumer leur part de responsabilité dans son décollage économique et aussi pour conduire, à bon port, sa marche vers le progrès et la prospérité. Aux dividendes équitablement partagés entre toutes les franges sociales et toutes les spécialités professionnelles.
D’ailleurs, le nombre de recrutements prévus dans le prochain budget de l’Etat, et l’engagement renouvelé du gouvernement, sous l’impulsion directe du Chef de l’Etat, à parachever le processus d’intégration finale des enseignants intérimaires et à recruter plusieurs centaines de titulaires de doctorat au chômage montrent que le mouvement de décollage social est sur la voie passante, même s’il rencontre encore des difficultés de passage.
Ces difficultés sont dues, le plus souvent, à l’incompétence de certains responsables toujours autobloqués dans les pratiques du passé ou — ayons le courage de le dire — agissant pour le compte des forces de l’inertie et du retour au passé.