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Société

« Scarifications », « nettoyage avec la plume »…: ces soins traditionnels qui peuvent tuer les nourrissons

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  • 15 décembre 14:36
  • 2 min de lecture
« Scarifications », « nettoyage avec la plume »…: ces soins traditionnels qui peuvent tuer les nourrissons

Le Dr. Khaled Mnif, chef du service de réanimation à l’hôpital pour enfants Bechir Hamza de Tunis et Président de la Société tunisienne de pédiatrie, a déclaré que, depuis le début de la saison hivernale, plusieurs hôpitaux ont vu affluer un certain nombre de nourrissons de moins de 6 mois, notamment aux urgences, suite à l’adoption de méthodes de soins non scientifiques.

Il a notamment cité l’utilisation de la plante El Fijel (feuille de rue) parfois mélangée à du henné, ce qui a entraîné deux cas d’insuffisance rénale, d’insuffisance hépatique et d’épilepsie.

Il a ajouté, dans une déclaration à Mosaïque, que les familles des nourrissons cherchaient à les soigner du rhume ou de la fièvre, mais que le résultat a été extrêmement dangereux pour les bébés.

Le Dr. Mnif a mis en garde contre la propagation de ces phénomènes, qui se sont aggravés au cours des cinq dernières années selon son estimation, et qui ont conduit à de graves complications telles que le retard mental et le retard musculaire, allant même jusqu’à causer le décès d’un enfant l’année dernière.

Le médecin a également averti contre le phénomène du « tandhif Bil Richa » (nettoyage traditionnel avec une plume).

Il a signalé un cas l’année dernière d’un enfant soigné de manière traditionnelle et non scientifique avec une plume, ce qui a provoqué une inflammation de la gorge entraînant une forte fièvre et des infections affectant son système respiratoire.

Il a ajouté que l’utilisation du goudron pour enduire les enfants comme remède traditionnel est également une mauvaise pratique qui peut endommager leur système nerveux.

Notre interlocuteur a également alerté sur la dangerosité de la pratique du « Tachliit » (scarification ou incision), qui a provoqué de très graves maladies infectieuses bactériennes en raison de l’utilisation d’outils non stérilisés.

Ces pratiques ont permis au pus de passer dans le sang, en plus d’avoir causé des cas d’hémorragie chez ces enfants.

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Auteur

La Presse