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Sport

Au fait du jour : Des craintes quand même…

  • 15 décembre 20:30
  • 3 min de lecture
Au fait du jour : Des craintes quand même…

La Presse — Il n’est nullement dans nos intentions de mettre en question la crédibilité des décisions prises par une tutelle. Mais le problème de la natation est si important que l’adage « chat échaudé craint l’eau froide » nous impose un certain nombre de questions.

En effet, le 27 novembre 2025 au soir, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadek Mourali, a présidé une réunion de travail consacrée au suivi de la situation des nageurs tunisiens les plus en vue, notamment les athlètes internationaux et olympiques de haut niveau.

« Notamment consacrée au suivi de la situation des champions tunisiens de natation, Ahmed Ayoub Hafnaoui, Ahmed Jaouadi et Rami Rahmouni, ainsi que de leur entraîneur français, Philippe Lucas.

Cela témoigne de l’engagement du ministère à offrir un environnement favorable aux athlètes de haut niveau, en leur assurant le soutien matériel, logistique, médical et psychologique nécessaire pour garantir leur succès tant au niveau national qu’international et leur permettre de représenter au mieux la Tunisie ».

C’est parfait. Mais il y eut des dispositions prises dans ce sens en d’autres occasions et les changements de responsables administratifs,qui sont intervenus aussi bien au sein de la fédération que du ministère, avaient tout remis en cause.

Ceux qui ont été nommés ont soit négligé ce dossier, soit tout repris à la base. C’est ce qui a tout bouleversé avec des flottements qui ont failli nous coûter deux médailles d’or lors du dernier Mondial.

Comment expliquer que c’est un groupe de Tunisiens résidant à l’étranger qui a pris les choses en main, paré au plus pressé et, en fin de compte, sauvé la situation ?

Répondre à cette question expliquerait les défaillances qu’on ne peut justifier par les longues mises au point et les longues tirades qui ne veulent rien dire.

Pour conclure, nous revenons à notre suggestion qui n’a rien de génial et qu’empruntent tous les pays qui possèdent des noyaux de grande valeur, toutes disciplines confondues.

Ces pays ne confient ces dossiers (cas sociaux, psychologiques, interventions médicales et suivis, reconversion, etc) ni à la fédération ni à une « direction ».

Un  service spécialisé, possédant toutes les facultés d’intervention, qui ne s’occupe que de ces éléments, est en place pour résoudre au quart de tour tous les problèmes.

Il est responsable de tout, vis-à-vis des autorités compétentes et toutes les portes lui sont ouvertes. Mieux que cela, ce service se permet de se poser des questions à propos de ce qui « pourrait entraver la préparation de cette super élite ».

Il anticipe, prend les devants et agit pour qu’il n’y ait jamais de temps mort.

Est-il si difficile d’adopter cette démarche pour que la dissolution d’une fédération ou le changement d’un directeur ne soit pas une prévision de catastrophe ?

Pour que cessent ces gesticulations ridicules qui laissent penser que nous possédons deux entités qui fêtent, chacune à sa façon, nos victoires ?

A notre connaissance, il n’y a qu’un seul et indivisible sport national. Il est temps de revenir à de meilleurs sentiments, de se consulter et de décider, en toute connaissance de cause, de tout ce qui pourrait nous faire avancer.

Sans cette responsabilisation, il reste permis d’avoir des doutes.

Auteur

Kamel GHATTAS