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Société

La pomme de terre détrône l’orange à Beni Khalled

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  • 20 décembre 11:06
  • 2 min de lecture
La pomme de terre détrône l’orange à Beni Khalled

La région de Beni Khalled connaît un intérêt grandissant des agriculteurs pour la culture de la pomme de terre, selon les déclarations de Béchir Aounallah, Président de l’Union locale de l’agriculture, au micro de Jawhara FM.

Pour cette saison, environ 90 hectares de pommes de terre ont été plantés, et la récolte de la culture d’arrière-saison (période hivernale) a débuté il y a deux semaines.

Traditionnellement réputée pour ses agrumes, ses grenades et ses maraîchages, Beni Khalled voit son paysage agricole changer. Les défis majeurs touchant les agrumes — notamment la maladie du Tristeza (dépérissement rapide) et le vieillissement des vergers — ont poussé de nombreux agriculteurs à arracher leurs arbres pour les remplacer par des plants de pommes de terre. Cette transition est perçue comme un « retour aux sources », la région ayant été autrefois l’un des principaux producteurs nationaux de ce tubercule.

Parallèlement, les préparatifs s’intensifient pour la saison de plein champ (saisonnière) qui devrait couvrir plus de 250 hectares, grâce à la disponibilité de quantités importantes de semences importées.

Le Cap Bon, incluant les zones de Beni Khalled, Bou Argoub, Soliman, Menzel Bouzelfa, Béni Khiar, Dar Chaâbane, Korba, Menzel Temime, Hammam Ghezèze, Dar Allouche et El Haouaria, joue un rôle crucial dans l’approvisionnement du marché national. À l’apogée de la saison, la consommation quotidienne nationale est estimée à environ 1 200 tonnes.

Malgré cette dynamique, le secteur fait face à plusieurs obstacles dont la cherté des semences importées et l’augmentation des prix des intrants (engrais) qui pèsent lourdement sur le budget des agriculteurs.

Les professionnels appellent, aujourd’hui, à développer des variétés et des plants locaux adaptés au climat tunisien afin de regagner une capacité d’exportation.

En conclusion, les intervenants exhortent le Groupement Interprofessionnel des Légumes (GIL) — mentionné ici via le bureau technique — à proposer des solutions concrètes. Ils demandent également aux autorités de tutelle de mettre en place une stratégie claire pour stabiliser la production et valoriser la recherche, notamment en matière de stockage, afin de constituer des stocks régulateurs pour combler les périodes de soudure (pénuries saisonnières).

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Auteur

La Presse