Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), a averti vendredi que 1,6 million de personnes à Gaza souffrent de niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë.
Dans ses déclarations, M. Lazzarini a insisté sur la nécessité d’autoriser l’entrée massive de fournitures et de permettre aux travailleurs humanitaires d’accomplir leurs missions. Il a souligné que l’UNRWA dispose de colis alimentaires pour 1,1 million de personnes ainsi que de farine pour l’ensemble de la population de la bande de Gaza. Ces aides sont prêtes et n’attendent que l’autorisation d’entrer dans l’enclave.
Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a révélé que, malgré l’augmentation de l’aide humanitaire — y compris alimentaire — depuis le cessez-le-feu déclaré en octobre dernier, seuls les besoins de survie les plus basiques sont actuellement satisfaits.
Le rapport de l’IPC indique également que les infrastructures et les services essentiels, tels que les soins de santé, le traitement de l’eau et l’assainissement, restent insuffisants pour soutenir l’ensemble de la population, dont une grande partie vit toujours dans des abris temporaires.
Parallèlement, la Fondation Al-Dameer pour les droits de l’homme a exprimé son inquiétude face à la pénurie persistante de gaz de cuisine. Cette situation aggrave la crise humanitaire catastrophique dans le secteur, en raison des restrictions imposées par l’occupation israélienne sur l’entrée de cette ressource vitale, malgré le cessez-le-feu et les accords annoncés il y a plus de deux mois.
Dans un communiqué, l’organisation de défense des droits de l’homme a mis en lumière les conséquences directes de cette pénurie sur le droit des habitants à une vie digne, à la santé et à l’alimentation. Elle a précisé que, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et jusqu’au 6 décembre 2025, seulement 104 camions de gaz de cuisine ont été autorisés à pénétrer dans la bande de Gaza.