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La Tunisie citée comme modèle africain contre la fièvre rhumatismale

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  • 21 décembre 10:01
  • 2 min de lecture
La Tunisie citée comme modèle africain contre la fièvre rhumatismale

La Tunisie a réussi à réduire de manière significative l’incidence de la fièvre rhumatismale et de ses complications cardiaques, grâce à une politique de prévention fondée sur les soins de santé primaires et l’accès aux traitements antibiotiques.

C’est ce qu’a affirmé le cardiologue Dr Dhaker Lahidheb dans une note publiée sur sa page Facebook officielle, accompagnée d’une carte comparative des pays africains.

Dans sa publication, le spécialiste souligne que la Tunisie constitue aujourd’hui un exemple africain de rupture de la chaîne épidémiologique reliant l’angine bactérienne à la fièvre rhumatismale, puis aux atteintes des valves cardiaques et du muscle cardiaque.

Cette évolution est attribuée à plusieurs facteurs structurels, notamment le développement du réseau de soins de première ligne, la médecine scolaire, ainsi que la disponibilité et la gratuité du traitement à base de pénicilline.

Selon Dr Lahidheb, alors que de nombreux pays d’Afrique subsaharienne continuent de payer un lourd tribut à la fièvre rhumatismale, en raison du retard diagnostique, de l’accès limité aux antibiotiques et de la faiblesse de la prévention, la Tunisie est parvenue à maîtriser cette pathologie autrefois fréquente, désormais devenue rare sur le plan de la santé publique.

La carte publiée met en évidence une différenciation régionale au sein du continent africain, illustrant le contraste entre les pays ayant réussi à contrôler la maladie et ceux où elle demeure endémique. 

Sur le plan scientifique, les spécialistes rappellent que la fièvre rhumatismale n’est pas totalement éradiquée, mais que sa réduction à de très faibles niveaux constitue un indicateur majeur du progrès sanitaire et du passage à la transition épidémiologique, caractérisée par le recul des maladies infectieuses au profit des pathologies chroniques.

Dans ce contexte, le cardiologue met également en garde contre les campagnes de désinformation autour des médicaments et la promotion de pratiques non scientifiques, soulignant que les acquis en matière de santé publique sont le fruit de décennies d’investissements depuis l’Indépendance et restent tributaires du maintien d’une prévention efficace.

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Auteur

La Presse