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Société

Diabète et MPRF : Prévenir les complications, amoindrir les séquelles

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  • 22 décembre 18:30
  • 4 min de lecture
Diabète et MPRF : Prévenir les complications, amoindrir les séquelles

«Diabète et médecine physique et réadaptation (MPR) : une approche intégrée » est l’intitulé d’une rencontre scientifique qui a été organisée conjointement par les services de médecine physique et de réadaptation fonctionnelle ( Mprf) de l’Institut d’orthopédie M.T. Kassab et la Société tunisienne de médecine de famille, et ce, vendredi dernier, au siège d’un laboratoire pharmacologique à Tunis.

La Presse —Mettre l’accent sur la corrélation entre le diabète— une pathologie chronique aux séquelles multiples et parfois invalidantes— et la médecine physique et de réadaptation (MPR), laquelle a pour finalité d’aider les malades à retrouver —sinon à renforcer— l’autonomie physique et celle cognitive, constitue pour les spécialistes, une évidence à souligner, voire une culture à vulgariser, pour prévenir les éventuelles complications liées au diabète et éviter, dans le cas échéant, que lesdites séquelles soient handicapantes.

En effet, l’on estime que la prévalence du diabète, en 2027, serait de 26,6% ; un taux effarant qu’il convient de prendre au sérieux en préparant le terrain à une meilleure prévention des conséquences de cette pathologie et à une prise en charge intégrée, multidisciplinaire, au cœur de laquelle la médecine physique et de réadaptation (MPR) et celle fonctionnelle (Mprf) joueraient un rôle décisif dans l’amélioration de la qualité de vie des malades.

Des complications qui mettent la puce à l’oreille !

Lors de cette rencontre, les spécialistes ont évoqué la question relative aux diverses complications dues au diabète ; des complications redoutables qui ont souvent trait au capital musculo-squelettique, neurologique, cardiovasculaire et autres.

En effet, chez les diabétiques, les troubles musculo-squelettiques sont fréquents. Ils impactent sensiblement la qualité de vie du malade.

Ce dernier voit, d’ailleurs, la guérison tarder à venir et le traitement se prolonger. D’où l’impératif d’un dépistage précoce de ces complications, lesquelles pourraient même avertir sur un diabète non dépisté ou encore mal traité.

Altération neuronale : prévention primaire, sinon, secondaire

Sur le plan neurologique, les complications peuvent avoir des conséquences handicapantes. Etant une maladie neuro-métabolique, le diabète risque d’être à l’origine d’une altération de la plasticité neuronale et, donc, d’un déclin cognitif progressif, entraînant la démence.

La neuropathie périphérique diabétique touche 50% de la population diabétique. Elle se caractérise par des risques de morbidité et de mortalité imposants. La médecine physique et réadaptation fonctionnelle (Mprf) intervient, via des techniques de physiothérapie, apportant ainsi aux malades une rééducation spécifique, permettant la prévention des complications et des séquelles y relatives, mais aussi la gestion de la douleur.

Encore faut-il souligner que le risque de soubir un AVC s’avère être doublé, voire triplé, par le diabète.

Il affecte de plus en plus la vie des jeunes de quarante ans. Le taux de mortalité figure parmi les plus élevés des AVC. Sinon, la récupération en cas de survie s’avère être lente.

D’où l’importance de dépister précocement les signes chez les personnes diabétiques. La Mprf agit, pour les survivants des AVC, comme une solution de prévention secondaire, ayant pour finalité de limiter le handicap et améliorer l’autonomie et la qualité de vie du malade.

Protéger le capital coronarien

Le diabète influe, grandement, sur la santé cardiovasculaire. Le diabète de type 2 engendre des complications macro-vasculaires dont le rétrécissement artériel.

Ce dernier entraîne, dans bien des cas, l’amputation des membres inférieurs tout comme il peut provoquer une atteinte coronarienne.

Le médecin MPR est appelé, dans de pareils cas, à procéder à l’évaluation fonctionnelle et à établir un programme de réadaptation cardiovasculaire approprié au cas par cas, en prenant en considération la tolérance à l’effort et l’endurance cardiaque.

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Auteur

Dorra BEN SALEM