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Économie nationale : Se maintenir sur la bonne trajectoire

  • 23 décembre 18:15
  • 4 min de lecture
Économie nationale : Se maintenir sur la bonne trajectoire

Malgré les tensions géopolitiques et les incertitudes qui ont affecté le moral des architectes économiques et financiers, l’économie tunisienne, grâce à des réformes bien orientées et des ressources internes revalorisées,  a réussi, tout de même, à être résiliente. Un soulagement pour nos décideurs.

La Presse — Au terme de 2025, la croissance économique projetée, selon les prévisions, divisées, de certaines institutions, serait vraisemblablement entre 2,4% et 2,6%, avec des perspectives positives pour 2026, le déficit budgétaire serait d’environ 5,3%, le taux d’inflation, en baisse, devrait se situer aux alentours de 4,9%, alors que le taux de chômage serait stabilité à environ 15, 4%.

Le mérite de ces embellies revient au bon comportement de certains secteurs, entre autres l’agriculture qui, même si elle n’arrive toujours pas à traduire tout son potentiel, apporte un soutien considérable à l’économie nationale, avec une moyenne de progression qui serait vraisemblablement de plus de 9%, tout comme le tourisme qui continue à soulager nos caisses avec plus de 9 millions de visiteurs et une enveloppe d’environ 6 milliards de dinars durant les 9 premiers mois de 2025. 

Et les recettes finales de l’exercice seraient, certainement, plus importantes, surtout que les projections, optimistes, parlent de 2 millions d’arrivées supplémentaires.

Ce bon comportement de l’économie nationale a été facilité, également, par la relance de certaines activités comme le bâtiment, les services, les industries mécaniques et électriques ou encore la production minière.

Il est clair donc que l’économie est en train de percer progressivement. Certes, on est encore loin des moyennes habituelles et des taux espérés, mais tout laisse à croire  qu’on est sur la bonne direction, grâce notamment à la fiabilité du nouveau modèle de développement socioéconomique mis en place.

Un modèle qui a comme principaux fondements : la valorisation des ressources propres de l’Etat, la réactivation de l’appareil productif, l’application d’une discipline budgétaire rigoureuse, la garantie de la  justice sociale, le maintien de l’équité territoriale et la rupture avec les erreurs du passé… Le tout, dans le cadre d’un environnement sain, transparent et réinventé.

Réformes stratégiques

Et c’est, de toute évidence, grâce à l’efficacité de ce modèle que notre pays a réussi à améliorer sensiblement ses indicateurs et, surtout, à reconquérir le capital – confiance des différentes instances aussi bien régionales qu’internationales et à amener les agences à revaloriser leurs notations souveraines.

Ces deux derniers  éléments ont été décisifs puisqu’ils ont permis à la Tunisie de retrouver une certaine dynamique au niveau des investissements directs étrangers. Les dernières statistiques affirment justement que durant les 9 premiers mois de l’année en cours, les IDE ont évolué de 28% par rapport à la même période de 2024, avec un montant global de 2,5 milliards de dinars, ce qui a permis la création de 11.500 emplois directs. Pour toute l’année, les projections tablent sur 3,4 milliards.

Il est important de préciser, à cet effet, que cette reprise a été tirée, essentiellement,  par l’industrie et l’énergie, et, dans une proportion moins importante, les services, ce qui signifie que la marge de progression serait encore importante avec l’implication d’autres secteurs.

D’ailleurs, pour 2026, les perspectives sont beaucoup plus importantes, puisqu’on table déjà sur une valeur globale de 4 milliards de dinars.

Toutefois, notre pays ne doit pas se contenter d’un tel niveau, car ces bons indicateurs, tout comme l’embellie de l’économie nationale, sont considérés par les experts comme des «succès tactiques».

De ce fait, pour prétendre réellement à une croissance inclusive et durable, il est nécessaire, comme le rappelle, à chaque fois, le Chef de l’Etat, d’aller encore plus loin et de s’engager davantage dans les réformes stratégiques qui porteraient, notamment, sur la dynamisation de l’investissement, aussi bien public que privé, la réactivation du système entrepreneurial, l’accélération du rythme de création d’entreprises et l’élargissement du niveau d’intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

Autant de dispositions qui aideraient l’économie nationale à se maintenir sur la bonne trajectoire.

Auteur

Anis SOUADI