L’Association Tunisienne des diplômés des Grandes Écoles (ATUGE) a présenté une étude sur l’attractivité de la Tunisie pour les talents tunisiens vivant à l’étranger, intitulée : « L’attractivité de la Tunisie pour les compétences tunisiennes résidant à l’étranger ».
L’étude, qui a porté sur un échantillon de plus de mille membres de la diaspora tunisienne, révèle que 59 % d’entre eux n’ont pas l’intention de retourner au pays, tandis que 20 % expriment un désir clair de revenir et 21 % envisagent un retour potentiel à long terme.
Parmi ceux qui souhaitent rentrer en Tunisie :
24 % aspirent à lancer des projets entrepreneuriaux ;
21 % envisagent d’y passer leur retraite ;
34 % évoquent des raisons familiales comme principal motif de retour.
L’expert économique Walid Belhadj Amor, membre du bureau exécutif de l’association, a précisé dans une déclaration à Jawhara FM que même parmi les 20 % souhaitant revenir, beaucoup estiment qu’il existe des obstacles à l’investissement, notamment en ce qui concerne l’attractivité du marché du travail et le bas niveau des salaires en Tunisie.
M. Belhadj Amor a présenté une série de recommandations aux décideurs politiques pour améliorer l’attractivité du marché de l’emploi, augmenter les salaires et assainir le climat des affaires.
Il a également suggéré la création d’une plateforme numérique permettant aux Tunisiens de l’étranger d’identifier les opportunités d’investissement et d’emploi dans les grandes entreprises, ainsi que les mécanismes pour financer des startups afin de les aider à conquérir les marchés internationaux.
De son côté, Amine Aloulou, président de l’ATUGE, a indiqué que l’association s’efforce de mettre en place des plans d’action concrets pour renforcer le réseau entre la diaspora et les acteurs économiques locaux. Cela passe par l’amélioration de la législation, la simplification des services administratifs, l’octroi d’incitations fiscales et la mise à jour du Code des changes.